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L'Exorciste du Vatican (de Julius Avery - 10 mai 2023)

Publié le par Frédéric Coulon

Pitch :

Le Père Gabriele Amorth, exorciste en chef du Vatican (histoire vraie), enquête suite à la découverte terrifiante d'un jeune garçon possédé, en Espagne. Ses investigations le mèneront à dévoiler une conspiration séculaire que le Vatican a désespérément tenté de maintenir dans l'oubli.

Avis :

En 2016, William Friedkin, grand-maître en 1973 du plus grand film sur la possession jamais réalisé, L'Exorciste, réalise le film-documentaire Le Père Amorth et le Diable, lors duquel il filme, pour la première fois de l'histoire et avec l'autorisation exceptionnelle du Saint-Siège, un exorcisme pratiqué, en l'occurrence, par le père Amorth. Malheureusement, en plein milieu du tournage, le prêtre est hospitalisé à Santa Lucia de Rome, où il meurt le

 

A noter que le Père Gabriele Amorth considère L'Exorciste de William Friedkin comme son film préféré et le recommande à ceux qui ne connaissent pas la nature de son travail. Pour lui, les effets spéciaux sont exagérés — si les agissements du diable étaient aussi spectaculaires, ils constitueraient une preuve patente de l'existence du démon et, par conséquent, de Dieu, « ce que ne souhaite pas Lucifer » —, mais « c'est un bon film, essentiellement fiable et fondé sur un roman respectable, inspiré d'une histoire vraie »

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Insidious chapitre 2 (James Wan, 2013)

Publié le par Frédéric Coulon

  

Pitch :

Les Lambert ont réussi à ramener le petit Dalton dans notre réalité. Leur répit sera de courte durée puisque l’être qui poursuivait Josh (Patrick Wilson) dans sa jeunesse a pris possession de son corps et est résolu à rester dans le monde des vivants. Pendant ce temps, Specs (Leigh Whannell) et Tucker (Angus Sampson), chagrinés par la mort de leur mentor, Elise (Lin Shaye), se rendent compte que quelque chose cloche dans ce décès soudain et décident de mener leur petite enquête avec l’aide d’un autre médium, Carl (Steve Coulter).

Avis :

Un petit problème de rythme dans le scénario, apparaît à l'écran : deux histoires parallèles se déroulent, avec une jonction effectuée de ces deux histoires. Autre surprise, plus heureuse cette fois-ci, un même personnage (Josh, incarné par Patrick Wilson) est double : il est incarné dans le "further" (le monde des démons), et est incarné également dans sa vie de tous les jours. Ce qui donne deux aspects de ce même personnage : un aspect où il est envoûté, prisonnier d'un démon (une dame vêtue de blanc qui parvient à frapper la compagne de Josh à un moment, en s'introduisant facilement dans le monde des vivants) ; et un deuxième aspect où il vit sa vie quotidienne à coups de mises au point faites à sa compagne quant au fait qu'il faut qu'elle évite d'accorder de l'attention aux phénomènes étranges qui se déroulent dans leur maison.

Grosso modo, Insidious chapitre 2 cale niveau rythme pendant la première moitié du long-métrage de James Wan. L'arrivée de Carl (Steve Coulter), le médium utilisant des dés pour communiquer avec l'au-delà, ravive ce film. Une deuxième moitié de film qui n'a rien à envier au premier opus de la série je trouve. Le film se clôt par une mise en bouche annonciatrice de l'opus 3.

  

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American Sniper (critique), de Clint Eastwood

Publié le par Frédéric Coulon

Clint Eastwood n'a pas eu les épaules assez solides (l'âge ?) pour filmer ses séquences de guerre en version 100 000 volts ! C'est bien dommage, quand on cherche un peu à comparer American Sniper avec la série de films qui traite de près ou de loin des conflits irakiens, ou afghans : Le Royaume, Mensonges d'Etat, Zero Dark Thirty entre autres.

American Sniper (critique), de Clint Eastwood

American Sniper se vit très bien durant les 20 premières minutes, puis la critique de la religion sur un plan général disparaît au profit d'une succession de shoots de snipers (tireurs d'élite), de retours aux Etats-Unis (permissions), avec un couple, magnifique, de prime abord, qui s'efface petit à petit, puis pour de bon au profit d'une atmosphère totalement martiale : Mustafa est l'ennemi public numéro 1 ; le Boucher est un autre ennemi à abattre, certes, mais l'approche faite de ces deux personnage est totalement superficielle : à aucun moment, ces deux grands ennemis ne sont vraiment approfondis sur le plan scénaristique. On perd en trivialité, en tension nerveuse...

Bradley Cooper fait ce qu'il peut (une prestation plus qu'honnête), mais, dénué au scénario d'une profondeur dans son personnage, celui-ci demeure inefficace pour permettre aux spectateurs la moindre identification, la moindre empathie envers son personnage.

Ce monde, bâti par Clint Eastwood, en s'inspirant d'une histoire vraie, me semble demeurer tout au long de ce long-métrage, comme trop lointain, mal identifié, mal façonné à l'image comme au scénario. Un manque d'expertise également, se ressent, au scénario, dans la construction des personnages du "Boucher" et de Mustafa.

Avec un tel manque de d'envolées homériques au scénario et à l'image, American Sniper se réduit finalement à un film de plus sur les conflits actuels états-uniens. Il est étonnant, venant de Clint Eastwood, que l'ensemble des bonne ficelles du scénario, n'aient pas été assumées totalement.

American Sniper (critique), de Clint Eastwood

Mystic River était grandiose. Million Dollar Baby aussi. Pale Rider également : mais du coup je me demande vers quoi va Clint Eastwood en terme de choix cinématographiques. Car il campe toujours sur ses positions, indéfiniment, de cinéaste conservateur : lire à ce propos cet très bonne et très juste critique du cinéma eastwoodien ici

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Black Rain (Ridley Scott, 1990)

Publié le par keruit

Black Rain (Ridley Scott, 1990)
Pitch :

Nick Conklin (Michael Douglas), policier rebelle et solitaire, assiste dans un restaurant au meurtre d'un vieux japonais par un "yakusa". Aidé de son co-équipier, Charlie (Andy Garcia), il réussit à l'arrêter. Mais l'homme, un certain Sato, est libéré et extradé. Nick l'escorte jusqu'à Osaka. A leur arrivée, Sato fausse compagnie aux deux américains. En compagnie d'un policier japonais, Matsumoto (la star japonaise Ken Takakura), Nick se lance à sa poursuite dans ce pays inconnu pour une enquête qui le mènera au coeur de la société "Yakusa".

Avis :

Demi-échec au box-office français lors de sa sortie en 1990, Black Rain dispose pourtant d'Hans Zimmer à la bande-son (deux nominations aux Oscars de 1990 pour les catégories « Meilleur Son » et « Meilleur montage sonore »), de la star internationale Michael Douglas et de la star japonaise Kem Takakura au casting (Ken Takakura, surnommé le « Clint Eastwood japonais » est décédé en 2014). Sans oublier Andy Garcia. Pendant deux semaines, Black Rain restera numéro 1 au box-office américain. Ridley Scott démontrant une grande qualité dans la photographie, comme d'habitude !

Du Blade Runner dans l'air

Black Rain rappelle Blade Runner par instant, dans sa vision agressive de la ville d'Osaka, avec ces rues et ces night-clubs lugubres, ou encore dans sa tendance à filmer les panneaux publicitaires qui animent le champ visuel.

Trop de poncifs sur la culture japonaise

Avec un scénario rempli de poncifs sur la culture japonaise, cependant, Black Rain demeure un thriller moyen. Le fonds du scénario est limite, tandis que la forme est magnifique, comme toujours chez Ridley Scott. La fin m'a déçu.

Black Rain (Ridley Scott, 1990)

- Note :

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Taken 3, sortie le 21 janvier

Publié le par Frédéric Coulon

Taken 3, sortie le 21 janvier

Synopsis :

L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois....

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La Dame en noir 2 : l'ange de la mort (Tom Harper, 14 janvier 2015)

Publié le par keruit

Pitch :

Évacués de Londres pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, un groupe de huit élèves, emmené par la directrice Jean Hogg et Eve Parkins, une jeune institutrice, arrive dans le petit village déserté de Crythin Gifford.

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Midnight meat train (Ryuhei Kitamura -2007)

Publié le

 

 

Affiche américaine. GreeneStreet FilmsLe gore est une minutie d'artiste-compositeur. Ryuhei Kitamura marche sur ce fil avec talent. Son dénouement final élargit son registre horreur/épouvante, à des voies science-fictionnelles activatrices de nouvelles sensations. Mais si Kitamura pouvait se recentrer à l'avenir sur le registre du psychologique, il se couvrirait de gloire sans doute. Il semble en effet que ce réalisateur soit capable d'apporter une esthétique et un rythme, à une école japonaise classique qui en souffre. Il faudra sans doute pour ce faire, qu'il arrête tout de suite sa « nouvelle carrière américaine », débutée avec...Midnight meat train. Les producteurs américains hantent quelque peu Midnight, mais Kitamura s'est dépatouillé d'eux avec brio. Il faut le noter.

               Pitch

Leon Kaufman a révélé son talent de photographe à travers des clichés hautement provocants. Décidé à créer l'événement pour sa prochaine exposition, il est prêt à aller encore plus loin dans l'exploration des aspects les plus sombres de l'humanité. Lancé dans une quête obsessionnelle des pires aspects de l'homme, Leon s'intéresse à un tueur en série, Mahogany, qui traque les banlieusards prenant les derniers métros pour rentrer chez eux, avant de les tuer avec une sauvagerie inimaginable. La fascination de Leon pour Mahogany va le conduire de plus en plus loin dans les méandres du métro, au cœur même du mal. Sans le vouloir, il va entraîner Maya, sa petite amie, avec lui. Chaque ticket est peut-être un aller simple vers la mort...

Vinnie Jones. Metropolitan FilmExportPrix du Public et Prix du Jury SyFy Universal à Gérardmer en 2009, Midnight meat train (traduisez par « le convoi de viande de minuit ») dispose de bien des atouts. Le héros nous fait entrer dans l'univers comme témoin ; le gore est calculé et maîtrisé et non une juxtaposition clippée de scénettes ; le scénario est travaillé ; la photographie du film permet une ambiance bleuâtre anxiogène et esthétique à la fois ; le genre SF vient compléter le fantastique et l'horreur sans noyer ces deux genres ; Vinnie Jones correspond tout à fait en terme de choix d'acteur. Sur un plan général, le personnage de photographe est judicieux : il y a toute une psychologie possible autour de la réalité captée, de l'œil qui fige une réalité, et de cette réalité qui rattrape cet œil. Cette psychologie reste toutefois modeste, la limite de Ryuhei Kitamura semble bien-là. Bien moins psychologique que chez la nouvelle école espagnole, moins psychotique que l'école japonaise classique, Midnight meat train essaie de s'immiscer dans un entre-deux.

Vinnie Jones. Metropolitan FilmExportLe psychotique tient entièrement à ce personnage de photographe, le témoin parfait du coup. Malgré ses clichés, il n'est pas à l'abri de passer pour fou. Un personnage assez idéal pour que le spectateur y trouve la personne à laquelle s'identifier, se raccrocher, en laquelle croire. Le psychologique est « très moderne » et en même temps bien innocent à côté d'un Fenêtre sur Cour, dont le registre cinématographique n'a rien à voir, mais dont la psychologie est un fond et une forme à la fois. Laissons à Hitchcock ce qui appartient à Alfred ! Quant à la question du gore, elle se révèle non plus une fin en soi mais un levier. Le cru est un levier pour intensifier par exemple le rattachement au personnage principal, photographe et témoin esseulé. Un procédé qui ne se prive pas d'isoler le spectateur en même temps. Le Convoi de Viande de minuit n'impose pas ce gore, il s'en sert comme moteur : la raison de ce choix est cachée par le scénario et se révèle à vous au dénouement final. Dans l'ensemble, le gore est une minutie d'artiste-compositeur. Ryuhei Kitamura marche sur ce fil avec talent. Son dénouement final élargit son registre horreur/épouvante, à des voies science-fictionnelles activatrices de nouvelles sensations. Mais si Kitamura pouvait s'attaquer désormais à de l'épouvante psychologique pure, ce serait pas de refus. Il semble en effet que ce réalisateur soit capable d'apporter une esthétique et un rythme, à une école japonaise classique qui en souffre.



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Démineurs (Kathryn Bigelow -mars10)

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SNDDémineurs mérite au moins 3 des 6 oscars qu'il a récoltés : meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur film. Kathryn Bigelow est au passage, la première femme à avoir reçu la statuette de meilleur réalisateur. Tout le monde annonçait Avatar, James Cameron était reparti avec trois statuettes seulement, de la cérémonie des oscars 2010. Mais Monsieur n'en a pas voulu à son ex-femme (et oui), faisant de Démineurs un film de guerre magistral.


Pitch                                                          

Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l'US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie, alors que la situation locale est encore... explosive.

Le travail de Bigelow s'est appuyé sur la collaboration de Mark Boal au scénario (à l'origine de Dans la vallée d'Elah) et de Barry Ackroyd à la photographie, le Monsieur photo de Paul Greengrass sur Greenzone et Vol 93. Concernant l'Irak, jamais portrait aussi réaliste n'avait vu le jour. Difficile pourtant d'en parler quand tout est encore chaud, actuel même. Il s'agit bien d'une histoire d'hommes, des démineurs en zone de combat, pour lesquels peu d'idées reçues circulent à l'heure où le cinéma met plutôt en scène des escouades de GI's, des agents secrets. Le sujet est une forêt vierge. SNDUn statut de soldat mal connu mais capable de communiquer de véritables sensations. Un film de guerre très rare dans lequel les déminages se succèdent et se ressemblent certes, mais toujours avec le petit plus qui contrebalance tout ce qu'on avait pu voir en matière de films de guerre : cette séquence de l'escarmouche en plein désert qui dure un quart d'heure est une occasion, trop rare à l'écran de montrer la gêne occasionnée par le sable, la fatigue accumulée par l'attente, la fragilité des armes, la difficulté de calibrer un tir pour des soldats qui ne sont pourtant pas des novices, la sensation de déshydratation, le manque de visibilité et tous ces moments que les films habituels ne montrent guère. Un exemple de réussite parmi d'autres.

 

 

SNDSur le plan des déminages la priorité est à l'exactitude, à la méticulosité des plans et à la psychologie d'avant, du pendant et de l'après chez le démineur. On notera que les stars affichées au script ont eu l'humilité de « participer avec force » à la puissance du scénario : leur durée à l'écran est en effet symptomatique d'un film qui recherche le vrai.



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The Expendables : unité spéciale (Stallone -août10) 1re partie

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Expendables veut dire « remplaçables » en anglais. Les remplaçables ici, sont des soldats d’élite partant pour une mission suicide. Il y a une idée de sacrifices pour une cause plus haute, une idée de piège : être utilisés une ultime fois. Sauf que les acteurs qui incarnent ces « remplaçables », sont des stars parmi les acteurs de films d’action. Mais ça tombe bien : le genre est mort au milieu des années 1990 par la faute de Bruce Willis (tiens, tiens…mais il joue dans Expendables !).

 

Pitch                     

Ce ne sont ni des mercenaires, ni des agents secrets. Ils choisissent eux-mêmes leurs missions et n'obéissent à aucun gouvernement. Depuis dix ans, Izzy Hands, de la CIA, est sur les traces du chef de ces hommes, Barney Ross. Parce qu'ils ne sont aux ordres de personne, il devient urgent de les empêcher d'agir. Eliminer un général sud-américain n'est pas le genre de job que Barney Ross accepte, mais lorsqu'il découvre les atrocités commises sur des enfants, il ne peut refuser.

Sylvester Stallone. Metropolitan FilmExportStallone aurait décidé de resservir la soupe aux jeunes générations tout en accompagnant celle-ci, sur le bord de l’assiette, d’une bonne vieille miche de pain à l’ancienne. L’intrigue, dans le fonds, est typique des films d’actions des années 80 : une CIA à deux visages (Steven Seagal avait eu bien des surprises dans ses films avec ces agents de l’ombre), un boss à trucider parmi les plus inflexibles et « méchants » (Eric Roberts), une belle nana prise en otage faisant office de princesse à délivrer dans le château des « méchants », des gros bras, un triptyque drogue, milice, argent qui place les enjeux entre plusieurs canons de revolvers, et enfin des gentils.

 

Dolph Lundgren. Metropolitan FilmExportA ma gauche sur le ring, Dolph Lundgren ironise sur son sort actuel, lui qui reste les pieds dans le ciment des transfuges de l’armée prêts à accepter des contrats pour sauver la veuve et l’orphelin dans les bornes dvd (The Mechanik ; Direct Contact). A ma droite sur le ring, un Jet Li multiple champion du monde de Wushu, a été révélé au monde dans Lethal Weapon 4, lorsqu’il faillit renvoyer Martin Riggs à ses crayons pastels et ses feuilles Canson en imposant l’archétype de l’ennemi asiatique à des policiers jusque-là habitués à de la baston poings-poings et point ! Repéché dans les poules consolantes du cinéma asiatique (Fist of Legend, Il était une fois en Chine II), par Luc Besson, Jet Li plastronne tout un commissariat dans Le Baiser mortel du dragon, notamment avec une séquence finale placée sous le signe bien rouge, de la prise du …dragon ; il tente de percer comme un acteur qui sait se battre mais qui ne veut plus se battre pour être pris au sérieux en tant qu’interprète dans Danny the Dog. Ça n’a pas marché : il retourne chez sa mère et enchaîne des grosses productions bien de chez lui. Jet Li n’est pas mort, c’est juste qu’en Amérique et en Europe, le public a saturé.

 

Giselle Itie et Jason Statham. Metropolitan FilmExportDevant moi sur le ring Jason Statham révélé dans Arnaques, crimes et botanique. Un ancien plongeur olympique qui s’est habitué à foutre des tartes pendant longtemps, ayant signé pour les trois Transporteur de Luc Besson (encore Luc Besson !), tout en sauvant le mythe de la déconfiture de Chuck Norris vs Bruce Lee, dans Rogue face à Jet Li, ou en jouant des coudes avec Wesley Snipes dans Chaos (Wesley Snipes sera-t-il du prochain Expendables d’ailleurs ?).

Jason Statham, Sylvester Stallone et Randy Couture. Metropolitan FilmExportDerrière moi sur le ring Sylvester Stallone, d’abord culturiste puis une fois acteur de charme, l’étalon italien l’appelait-on encore dans les premiers Rocky. Rocky, ah les Rocky. Si Stallone n’a rien, il a su s’écrire son rôle de Rocky pour percer pour de bon. Depuis Stallone a été de toutes les guerres : les asiat’ dans Rambo ; les jeunes adolescents qui s’attaquent aux avortons les plus faibles dans Over the top Bras de fer ; un directeur de prison dictateur dans Haute Sécurité ; un commando de faux alpinistes dans Cliffhanger ; mais aussi du feu des cendres et des larmes dans Daylight  (son combat le plus difficile !) ; des ripoux dans Cop Land ; des écuries et pilotes de F1 dans Driven. Quelques détours où il a couru après les ombres de ce qu’il incarnait au cinéma (Get Carter, Compte à rebours mortel). Mais Sly s'était très tôt initié à la réalisation à travers les Rocky et Rambo. Avec Expendables, il …comment dirais-je, il filme, quoi : vue de nuit d'une ville illuminée dont le rendu visuel est flou, un joli vol d’oiseaux qui vient gâcher la séquence de la pose de l’hydravion, une entrée en matière comme pixellisée, quelques difficultés à filmer les bastons.

Jet Li, Dolph Lundgren et Sylvester Stallone. Metropolitan FilmExportA la réalisation Sly fait ce qu’il peut, semblant dire que l’essentiel est ailleurs. Pour Expendables je suis d’accord avec lui : il impose en effet un fonds qui ne se prend pas la tête mais qui, au contraire, se joue de ce genre cinématographique malade d’en avoir trop fait, trop montré. Et puis Sly sait s’entourer : rien que pour le clin d’œil, la réunion secrète entre Schwarzenegger, Bruce Willis et Stallone dans l’église fait rire. « Oh laisse-le il veut devenir Président ! », lance Stallone à propos d’un Schwarzy qui refuse la mission suicide. Et ce Bruce Willis qui reprend son rôle d’arbitre entre Schwarzy et Sly, comme du temps où les Die Hard écrasèrent les deux stars d’un coup d’un seul au milieu des années 90.

 



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The Expandables : unité d'élite (Stallone -août10) : 2e partie

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Mickey Rourke et Sylvester Stallone. Metropolitan FilmExportAu coin dans le ring Steve Austin et la WWF, ça ne vous rappelle rien ? Le catcheur US s’est mué en acteur. L’avantage avec le catch de la World wrestling federation, c’est que leurs combattants sont des acteurs avant tout, à la différence du catch européen où les coups font mal.  Dans un autre coin du ring Randy Couture. Qui ne connaît pas l’UFC ? Des combats mixtes pouvant opposer un lutteur de gréco-romaine avec un adepte du jujitsu brésilien, ou un boxeur face à un karatéka. Randy Couture est tout cela à la fois : boxeur, lutteur, jujitsu. Jusqu’à ce qu’il soit détrôné en 2008, Randy Couture est resté longtemps champion du monde d’Ultimate fighting. (voir la vidéo ci-dessous)  Alors qu’il fasse une prise de catch bien chorégraphiée avec Steve Austin, à un moment, coulait de source pour les deux hommes. D’ailleurs, Expendables est un récital de techniques toutes différentes les unes des autres.


Randy Couture hl
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Sylvester Stallone. Metropolitan FilmExportMon avis général sur The Expendables : ce serait dommage de s’en priver quand on a apprécié la série de films d’action qui ont ravagé les écrans depuis Bruce Lee. L’idée de scénarios manichéens et de personnages tout blancs ou tout noirs, s’évaporent très vite chez le spectateur. Entre sourire et grand spectacle, Expendables ne cherche jamais sa voie, il emprunte les deux sans se prendre la tête. Chaque personnage obtient son moment à lui pour ironiser sur l’empreinte qu’il a laissé dans l’imaginaire du cinéma. Evidemment, quand on ne connaît pas ou quand certaines personnalités nous échappent (parce qu’on serait un tantinet trop jeune pour les avoir connus), alors The Expendables garde une espèce de délire en carton-pâte et en guimauve qui séduira ceux qui sont venus en salles pour voir un film d’action comme un autre : la chorégraphie et la testostérone épousent un scénario qui est une invitation au divertissement. Les gros flingues prônent l’exagération parfois et les dézinguages peuvent devenir hilarants, les échanges de regard et les menaces sont à un moment ou un autre le moteur d’une pirouette humoristique, comme quand Sly revient vers le réceptionniste qui avait dit « Vous avez l’air nerveux, si vous avez l’air nerveux ! », et qu’au moment de le mettre en joue et de lui balancer deux cachetons dans le crâne à la manière de Cobra il lui dit « T’as l’air nerveux !!».

Les temps morts sont occupés par certaines interprétations rendues autonomes par leurs interprètes comme l’instant de sagesse de Mickey Rourke face caméra. Ou bien par des retours sur l’empreinte qu’ils pensent avoir laissé dans le cinéma : Jet Li, Dolph Lundgren, Stallone emportent le pompon dans ce registre.

Steve Austin. Metropolitan FilmExportQuant à Stallone, il rend flou le pourquoi de son personnage. A la base du projet, il incarne naturellement le chef de bande mais semble s’effacer au profit des autres, avec une humilité qui rappelle son rôle dans Cop Land, et dans une ambiance de camaraderie et de solidarité qui rappelle Haute Sécurité. Alors que les enjeux demandent beaucoup de sang froid et de courage, un peu comme dans Cliffhanger, mais aussi de la ruse et un œil du tigre, comme dans les Rocky. Alors à quoi bon l’identifier à part de dire que Stallone la joue à l’expérience (puisant dans ses expériences d’interprètes les plus réussies d’ailleurs), tandis qu’il nappe le tout d’un coulis de sang typiquement Rambo…mais ça c’est de l’esthétisme.

 



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