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LES FRERES GRIMM (Terry Gilliam -2005-)

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Pitch    les frères Grimm vont de bourgades en bourgades afin de résoudre de soi-disant affaires de superstition. Affiche française. Ce sont des charlatans qui usent d’artifices pour donner vie à des sorcières. Ils font mine de combattre de pseudo-sorcières pour soutirer de belles sommes d’argent auprès de populations autochtones isolées. Mais voilà qu’ils s’embourbent danx une affaire qui dépasse leurs artifices (le bon côté décalé du film). Ils ont affaire à une superstition contre laquelle bien de leurs astuces trompeuses resteront vaines. Ces imposteurs parviendront-ils à jouer les héros ?

Avis    certains affichent ce Frères Grimm comme un « sous-Tim Burton ». Son univers gothico-féérique s’y prête en effet. Mais ce film est vraiment d’une patte « guilliamienne » je vous l’assure. Car il a un traitement de scénario typique de l’ex-Monty Python : saveur de la démiurgie et humour décalé. Matt Damon a des répliques à contre-courant du cours des choses. Ça m’a fait sourire. Il dédramatise certaines scènes qui paraissaient sérieuses à la base avec des répliques hors-sujet qui du coup font mouche. Ce ton décalé est très bon. Quand vous ajoutez des effets spéciaux agréables, la vraisemblance des personnages et de leur interaction ça donne un divertissement de qualité. L’évolution des personnages est crédible, comme de voir le cadet, qui lit beaucoup de contes et légendes tenter de décortiquer l’affaire la plus sérieuse de sa vie de charlatan. Les effets spéciaux se comptent sur les doigts des deux mains. Ils ne sont pas omniprésents et donc surprennent agréablement. Je m’explique… Ils s’imbriquent dans l’histoire et non l’inverse comme chez les blockbusters où les effets spéciaux sont reliés entre eux afin de mettre au point au mois une heure et demi de film. Avec aussi de bons maquillages et costumes Les Frères Grimm dispose d’un univers qui intrigue et qui plaît dès les premières minutes. Oui mais voilà….si la perfection est rare il ne déroge pas à la règle. Monica Bellucci et Matt Damon. Mosaic Media GroupLes 20 dernières minutes sont trop à l’eau de rose avec cette princesse réveillée de sa mort, ces enfants libérés, et le baiser entre Matt Damon et Lena Headey. Ça tombe dans le conte féérique enfantin écrit à l'avance. Dommage car jusqu’ici c’était du tout bon. On peut regretter aussi le traitement du général français qui parce que français est caricaturé comme un homme sale, ignoble et froid. Terry Gilliam est anglais. Si on pouvait à l’heure actuelle éviter au cinéma ces oppositions France/Perfide Albion ça serait mieux. Ah mince !  En employant l’expression « perfide albion » je deviens moi aussi acteur de cette xénophobie culturelle vieille comme le monde…mince… 

 Jeu d’acteurs 

Matt Damon :):):(:(  (agréable ton décalé)

Heath Ledger :):):(:(    (semble penser ce qu'il dit)

Monica Bellucci  :):(:(:((rôle minimaliste)

Jonathan Pryce  :):(:(:(

Lena Headey  :):(:(:(



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OTAGE (Florent Emilio Siri -2005-)

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 Le réalisateur français Florent Emilio Siri a voulu doper les bonnes recettes du huit-clos pour offrir un film original. La plus insolite des bonnes ficelles employées est le cadre même de ce huit-clos. Trois jeunes hommes se sont introduits dans la demeure d’un riche propriétaire, une maison placée sous alarme, sous vidéosurveillance, reliée directement au poste de police le plus proche et sécurisée à l’extrême (emmurement métallique automatique de chaque ouverture –portes/fenêtres-). Ce qui étaient les atouts défensifs des propriétaires deviennent les forces défensives de ces trois jeunes intrus face aux policiers qui ceinturent la demeure, dont un flic spécialisé dans la libération d’otage campé par Bruce Willis. Affiche française. Metropolitan FilmExportBruce Willis avait tenu à jouer dans ce film, c’est lui-même qui contacta Florent Siri pour lancer cette affaire de tournage. B.Willis avait été bluffé par le long métrage Nid de Guêpes de F.Siri. L’originalité d’Otage vient aussi de sa double teneur huit-clos/thriller. A la base Bruce Willis n’a pas en charge la libération de ces otages ; il doit obtenir le commandement à tout prix sous peine de voir sa femme et son unique enfant (kidnappés) être assassinés. Les potentiels assassins les ont enlevés pour obliger Bruce Willis à pénétrer dans la maison pour récupérer un dvd secret qui leur est cher. Un mélange des genres cinématographiques alléchant ! Oui mais voilà…ce cocktail novateur est entrecoupé de scènes d’émotion tellement dramatisées qu’elles en deviennent gratuites. Florent Siri avait peut être les producteurs derrière, mais il a mal dosé la décharge d’émotions. Ne sont pas filmés de vraies émotions humaines telle la torpeur, l’angoisse ou le doute….elles sont simplement suggérées par la musique et une tonalité approximative des acteurs (Bruce Willis surtout). Alors j’en viens à penser que Florent Siri n’a rien apporté de « français » dans ce film de texture typiquement américaine. Même le mélange des genres cinématographiques est obstrué par un côté « déjà vu » propre au huit-clos comme au thriller. Il semblerait que Florent Siri sache mettre en boîte l’action pure et dure sans savoir leur apporter de belles tonalités dramatiques par une quelconque puissance émotionnelle. L’émotion avait légitimement sa place dans Otage, oui mais voilà… Prenez le plutôt comme un film d'action-suspense.

Keruit


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LE TRANSPORTEUR et LE TRANSPORTEUR II (Louis Leterrier -2002/2005-)

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Pitch      le transporteur a ouvert un colis alors qu’il tenait cette interdiction comme règle suprême. Ça sera à ses risques. Il s’embourbe dans une histoire de trafic d’immigrants chinois. 

Avis    il est meilleur que le second opus mais ça n’innovait toujours pas en matière de scènes de combat. C’est très bien chorégraphié mais c’est justement trop chorégraphié : les combattants ne ressentent rien, les castagnes ne sont pas assez naturelles et ne durent pas assez longtemps pour susciter chez le spectateur de l’émotion, de la surprise, de l’attente. Le scénario est moins maigre que dans le second opus et dispose de « méchants » plus charismatiques. François Berléand a un rôle moins plat que dans le 2 mais ça reste minimaliste. Au final c’est un film qu’on oublie bien vite.

Note action : :):(:(:(

Note générale = 0 pointé !

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affiche américaine. 20th Century FoxPitch     celui qu’on surnomme « le transporteur » est devenu chauffeur personnel d’un couple huppé. Alors qu’il doit amener leur enfant chez le médecin, ce dernier est kidnappé. Mais Jason Statham alias le transporteur suit sa trace.  Pitch +   les cartels colombiens ont conçu un irrésistible poison. Injecté chez l’enfant d’un des leaders des lobbies anti-drogue US, il contamine par inhalation toutes personnes proches de l’enfant, en l’occurrence son père, chef d’un lobby puissant et par vase communicant sont menacés l’ensemble des leaders des lobbies anti-drogue US. Mais le transporteur, alias Jason Statham va tout faire pour mettre la main sur l’antidote du virus.

Avis       petit film d’action d’une heure 25 minutes. Au bout d’un quart d’heure on a droit à la première scène d’action : faiblarde et sans innovation. Puis une 2ème scène d’action, puis une 3ème , une 4ème, etc….jusqu’à la scène réussie et enfin novatrice de la baston à la lance d’arrosage. Comprenez où je veux en venir : script faiblard orienté action pure et dure. Ma note pour ce film ? Si on réfléchit un peu pendant le film on se dit qu’il y a trop d’approximations, de facilités dans le scénario (le spectateur ne doit jamais être pris pour plus bête qu’il n’est), un jeu d’acteurs primaire et des répliques lapidaires. Les ados sont semble-t-il le public visé. Au plan de l’action stricto sensu je mettrai bien au moins une étoile mais j’hésite parce qu’il n’y a rien de novateur en matière de chorégraphie et de montage séquence (hormis la castagne à la lance d’arrosage en fait). Le clou d’un spectacle décérébré ? Une séquence finale tirée par les cheveux. Un échange de coups de poings un peu naze pour une fin de film d’action. Une production LucBessonienne visant encore et toujours à divertir sans faire réfléchir. Pour moi cela n’a pas sa place dans les salles obscures. Et encore moins un film court d’une heure 25 pour une place à 7-8 € !

Note action  :):(:(:(

Note générale = 0 pointé !

Keruit

 



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HITCH, expert en séduction (Andy Tennant -2005-)

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Gaumont Columbia Tristar FilmsPitch          un séducteur invétéré (Will Smith) offre ses bons conseils, non gratuitement, à un homme torturé par ses aventures sentimentales passées (Kevin James). Celui-ci va essayer de séduire Allegra, une femme dont il est le conseiller financier. Dans le même temps son conseiller en séduction va se casser les dents sur une journaliste cynique, blasé de l’amour. Des deux hommes qui sera le maître ?  Qui restera/deviendra l’élève ?

Avis      Hitch en quelques mots : un moment sympathique à passer, une comédie à la base légère qui essaie progressivement de devenir plus sérieuse, une bande-son adéquate, un trio Eva Mendès, Will Smith, Kevin James plein de peps. En clair, Hitch expert en séduction a peu de défauts dès lors qu’il se charge de divertir, détendre. Après je ne vous souhaite de prendre certains propos tenus par le film qu’avec des pincettes. L’expert Will Smith fait le boss, joue le beau et finalement montre qu’il a encore à apprendre ; Kevin James joue bien l’homme frustré sentimentalement, limite complexé et torturé par ses expériences passées (une bonne découverte) ; Eva Mendès est pétillante en femme cynique, difficile à approcher mais qui cache un cœur gros comme ça. D’abord léger, limite sitcom, le film tourne un peu au sérieux en délivrant quelques remarques bien pensées sur les relations hommes-femmes d’aujourd’hui. Le titre est trompeur car ce n’est que 5-10 minutes de bons conseils pour séduire une femme, le reste est moins américain, et ça fait plaisir parce que sinon cela aurait été un film plein de clichés. Kevin James et Will Smith. Gaumont Columbia Tristar FilmsUn message agréable : l’amour peut frapper à la porte de qui que ce soit. Il faut juste y croire. Le rôle de Will Smith incarne l’aspect technique de l’amour (la séduction) et ce rôle est sacrifié par le script, comme pour dire combien tout calculer en amour est vain, impossible et ridicule. Je dis cela pour tous ceux qui ont dit que Hitch est superficiel et qu’il ne montre qu’un côté technique et superficiel de l’amour. Cherchez à le comprendre sous l’angle de la comédie sentimentale moderne, c'est-à-dire se servant de la légèreté pour aborder des aspects existentiels sérieux.

  Jeu d’acteurs 

Eva Mendès :):):(:(

Will Smith  :):):(:(

Kevin James  :):):(:(

Note comédie      :):(:(:(

Note 2nd visionnage    :):(:(:(

Note comédie sentimentale : voir note ci-dessous



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LES ACTEURS DE LA SAGA BOND !!!!!!

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L’'empire britannique tout entier a donné de sa personne pour incarner James au cinéma. Jamais un acteur non-britannique n’a incarné James à l’écran. Encore que l’australien Georges Lazenby n’est pas britannique. Mais l’'Australie fait partie de la couronne britannique, non ? 

L’Ecossais Sean Connery a tourné dans 6 opus : James Bond contre Dr No ; Bons baisers de Russie ; Goldfinger ; Opération Tonnerre ; On ne vit que deux fois ; Les Diamants sont éternels.  Il est le vrai 007 dans le coœur des fans. George Lazenby le remplace en 1969 le temps d’un film, d’abord parce que Lazenby martelait la production comme quoi il voulait le rôle, aussi parce que c’était un moyen de faire quelques économies, vu le cachet demandé par Sean Connery. Sean revient en 1971 pour sauver quelque peu la baraque, après l’échec retentissant d’Au service secret de sa majesté. La production met la main au portefeuille. Mais pour combien de temps ?  N’arrêtant pas de se montrer de plus en plus gourmand, Sean Connery n’est pas retenu pour l’opus suivant : Vivre et laisser mourir. Roger Moore débarque !  Sean Conney fera la nique aux producteurs en tournant dans les années 1980 dans Jamais plus jamais, film d’espionnage parallèle à l’univers James Bond qui sortira l’année même de l’excellent Octopussy de Roger Moore.

L'’Australien Georges Lazenby voulait le rôle de James à en mourir. Il l’a eu mais rompra le contrat à cause des résultats calamiteux du seul opus dans lequel il tourne : Au service secret…Il ne voulait pas être associé plus longtemps à cet échec. Le bouche à oreille avait détruit le James qui sommeillait en lui. Il cherchera l’eldorado ailleurs mais il ne fera que des navets et des téléfilms pourris ce sacré Georges !!  Il incarne une parenthèse à oublier. Il n’a rien apporté.

L’Anglais Roger Moore, le plus britannique de tous, sera aussi le plus productif…et de loin. Et au train où vont les choses, il le restera pas mal de temps (Pierce Brosnan a été au bout de son contrat de 3 films + 1 extra-film………seulement). Appelé pour remplacer le grand Sean Connery, Roger Moore quitte en speed la série « Le Saint » pour tourner son premier James Bond : Vivre et laisser mourir. Six autres opus suivront : L’'Homme au pistolet d’or ; L'’espion qui m’aimait ; Moonraker ; Rien que pour vos yeux ; Octopussy ; Dangereusement vôtre. Il est le seul avec Brosnan à avoir vu l’un de ses films passer le cap des 3 millions d’entrée France. La France, un pays pourtant difficile à conquérir. Avec Moore James Bond est plus aristocratique, plus raffiné, moins froid et tourné un soupçon de plus sur l'autodérision et la légèreté.

Le Gallois Timothy Dalton était un acteur de théâtre confirmé. A défaut d’avoir Sam Neill, la production le recrute. Il endosse le rôle d’un James Bond plus sanguinaire, plus meurtrier, moins diplomate. Cet homme a failli marquer la fin des James Bond. Il a rebuté pas mal de fans qui le trouvèrent moins élégant, moins classieux, plus froid. Avec lui les James Bond étaient de simples films d’action dans lesquels James Bond était incarné par un acteur manquant de classe, plus sombre.........et bizarrement il incarnait LE James Bond selon Ian Fleming, c'est à dire et je pèse mes mots : le vrai. 

Il faudra attendre six ans avant le retour de James Bond au cinéma mais le come-back est de bonne facture ! L’Irlandais Pierce Brosnan se met aux commandes de quatre opus : Goldeneye, Demain ne meurt jamais, Le monde ne suffit pas et Meurs un autre jour. Les quatre marchent, même si Goldeneye reste le plus mythique, avec le duel d’anthologie entre 007 et 006 (scénario non pas de Ian Fleming mais du très inspiré John Gardner). Une belle découverte ce Pierce Brosnan, il porte bien le costume. Certains disent qu’il dépasse Sean, d’autres qu’il en est le plus proche. Même s’il signe pour un premier contrat de trois films, il fonctionnera à la tâche. Si un opus marche bien, il fera le suivant. C’est ainsi qu’il a logiquement fait un extra en plus de son contrat en acceptant le rôle de Meurs un autre jour. De toute façon les producteurs n’étaient pas dupes. Il est actuellement irremplaçable. Mais voilà, exténué, envie de tourner la page, de tourner autre chose, fatigué, blasé, Pierce Brosnan nous a quitté !  Finalement ce n’était pas "meurs un autre jour" mais………"meurs tout de suitet;. Il jette l’éponge pour Casino Royale, en prenant soin de prévenir la prod. en avance, en parfait britannique. Sous l’ère Brosnan, les producteurs de la eon production-mgm/ua se servent visiblement des gadgets de Bond pour alléger leur fardeau budgétaire. Avec les voitures, les armes, les gadgets de défense et d’attaque, les James Bond brosnaniens; ressemblent de plus en plus à de longs spots publicitaires. Autre défaut : à partir du Monde ne suffit pas le scénario ne suivra pas, Brosnan s’en plaindra sur les plateaux de tournage. Une force en moins, et de taille, quand on sait que l’intrigue est importante dans la saga James Bond. Brosnan devra incarner un James Bond plus humain,  moins misogyne et se mettre aux arts martiaux. Car les temps ont changé, fini la guerre froide, bonjour l’émancipation des femmes et retour du savoir-faire asiatique sur la scène des films d’action.

  Daniel Craig, de Liverpool, obtient une grande renommée auprès du cinéma britannique indépendant et/ou parallèle avec son sacré rôle de dealer de cocaïne dans le réussi Layer Cake (2005). Il sera le prochain James Bond, dès le 22 novembre prochain au cinéma.

 

 

 

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JAMES BOND ET LE BOX OFFICE FRANCAIS !!!!

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FILMS

 

ACTEURS

 

SORTIE

 

ENTREES

 

James Bond contre Dr No 

 

Sean Connery

 

1962

 

1 016 127

 

Bons baisers de Russie

 

Sean Connery

 

1963

 

937 862

 

Goldfinger

 

Sean Connery

 

1964

 

980 976

 

Opération Tonnerre 

 

Sean Connery

 

1965

 

921 466

 

On ne vit que deux fois 

 

Sean Connery

 

1967

 

890 619

 

Au service secret de sa majesté 

 

Georges Lazenby

 

1969

 

329 193

 

Les diamants sont éternels

 

Sean Connery

 

1971

 

2 319 623

 

Vivre et laisser mourir 

 

Roger Moore

 

1973

 

3 139 412

 

L’homme au pistolet d’or 

 

Roger Moore

 

1974

 

2 922 644

 

L’espion qui m’aimait 

 

Roger Moore

 

1977

 

2 299 740

 

Moonraker

 

Roger Moore

 

1979

 

3 148 136

 

Rien que pour vos yeux 

 

Roger Moore

 

1981

 

3 077 335

 

Octopussy

 

Roger Moore

 

1983

 

2 844 571

 

Jamais plus jamais  

 

Sean Connery

 

1983

 

2 582 084

 

Dangereusement vôtre 

 

Roger Moore

 

1985

 

2 382 191

 

Tuer n’est pas jouer 

 

Thimothy Dalton

 

1987

 

1 977 789

 

Permis de tuer 

 

Thimothy Dalton

 

1989

 

2 110 117

 

Goldeneye

 

Pierce Brosnan

 

1995

 

3 410 479

 

Demain ne meurt jamais  

 

Pierce Brosnan

 

1997

 

3 435 210

 

Le monde ne suffit pas 

 

Pierce Brosnan

 

1999

 

3 599 609

 

Meurs un autre jour 

 

Pierce Brosnan

 

2002

 

4 010 574

 

Casino Royale

 

Daniel Craig

 

Nov.2006

 

 

3 154 245

 

 
 

 

 

 

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LA MALEDICTION DES JAMES BOND GIRL !!!

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Ursula Andress (Dr No) tourna avec les plus grands suite à son apparition aux côtés de Sean Connery : Marcello Mastroïanni, Belmondo, Delon, Sinatra, mais retombe vite dans des séries B italiennes où elle se déshabille plus que de raison. Triste destin cinématographique avant l’heure mais non moins trompeur : aucune James Bond girl n’échappera à la malédiction. Elles disparaissent de la circulation rapidement ; Izabella Scorupo (la ravissante Natalya Simonova de Goldeneye) disparaît bien vite. Famke Janssen (la rivale de Scorupo dans Goldeneye) traverse un grand vide avant de se relancer avec les trois X-mens. Après Dangereusement vôtre, Bo Derek tourne de vulgaires thrillers érotiques, tout comme Barbara Carrera (Jamais plus jamais). Grace Jones (la May Day de Dangereusement vôtre) doit plus sa célébrité de sa personnalité de mannequin anticonformiste que de ses rôles chez 007. Maryam D’Abo tournera après « Tuer n’est pas jouer » le téléfilm « Charles et Diana : a love story »…puis plus rien. Talisa Soto (Permis de tuer) a fait petite fortune en vendant son image pour le personnage de Kitana dans l’adaptation ciné de Mortal Kombat. Carey Lowell (Permis de tuer) a tourné dans « Nuits blanches à Seattle » puis….le vide sibérien. Barbara Bach et Caroline Munro (L’espion qui m’aimait) ….oubliées !  Même la charismatique Maud Adams (L’homme au pistolet d’or et Octopussy) disparaît.  Loïs Chiles (Moonraker), Brett Ekland (L’homme au pistolet d’or), Jill Saint-John (Les diamants sont éternels), Mia Hama (On ne vit que deux fois)………elles sont aux oubliettes !    Seules les fausses James Bond girls ont sauvé leur mise. Sophie Marceau est d’entrée de jeu dans le camp opposé de James Bond, dans Le monde ne suffit pas. Sophie Marceau chez James Bond, pourquoi pas puisqu’elle avait besoin de relancer sa carrière (elle tournait trop peu à l’époque du Monde ne suffit pas). Elle, Famke Janssen et deux autres ex-James Bond girls sont encore à l’écran : Teri Hatcher et Michelle Yeoh. Hatcher connaît un beau succès avec Desperate Housewives, et Michelle Yeoh reste une star en Asie. Comme quoi y a une vie après James Bond. La malédiction peut être exhortée…

 

 


 

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L'UNIVERS DE IAN FLEMING !!!

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L'’univers de James Bond naît en 1952 avec la première édition de Casino Royale. Il n’y a pas de faute d’orthographe, rassurez-vous. En fait le « e » soi-disant en trop désigne la ville fictive de Royale-les-Bains.  Cet univers est l’œuvre d’un seul et même homme, dans les tout débuts tout du moins : Ian Lancaster Fleming. Ce qui est le premier roman James Bond est aussi le dernier James Bond en date au cinéma, dont la sortie France est programmée pour le 22 novembre prochain. Fini Pierce Brosnan, place à Daniel Craig (acteur très en vue dans Layer Cake). Mais ce n’est pas tout à fait une première pour Casino Royale puisqu’il avait déjà été adapté en téléfilm en 1954, le rôle-maître avait été confié à Barry Nelson.

 

 

 

 

Ian Lancaster Fleming

 

Il devient journaliste pour l’agence Reuter dans les années 1930. Passionné par l’écriture il va progressivement s’armer d’un univers bien à lui. Cela démarre par son recrutement par l’amiral Godfrey comme adjoint à l’Amirauté dans le service des renseignements britanniques. Il essaie de trouver le moyen d’étouffer l’empire nazi, ça le turlupine. En 1945 il accepte le poste de directeur des infos pour l’étranger au Times et au Sunday Times. Il prend soin de demander comme garantie deux mois de congés payés par an. Pour quoi faire me demanderiez-vous ?  Pour inventer un personnage de fiction inspiré des services secrets britanniques : James Bond. Il va écrire des romans d’espionnage bien ficelés mettant l’agent 007 aux prises avec un monde hostile, un monde visionnaire de la guerre froide. Ses deux mois de congés par an il les passe à Goldeneye, sa villa jamaïquaine. Mais bien souvent il se servira de ces « vacances » pour parcourir le monde, d’où sa fascination pour l’exotisme (Inde, Amérique du Sud, etc..). Vous trouverez un condensé de ses voyages dans son recueil « Des villes pour James Bond », édité chez Plon en 1965.  Il écrit en continu, sans se relire, parce que selon lui la relecture tourmente l’inspiration. Mais ce n’est pas sans laisser quelques coquilles, quelques bourdes techniques que bien des lecteurs ont signalé. Deux ans après Casino Royale, il finit en 1954 le roman Vivre et laisser mourir, qui restera le plus violent de tous. Il sera adapté dans les années 1970 au cinéma, avec comme rôle principal Roger Moore. Un succès au box-office : 3 139 412 entrées en France. En 1955, il démontre son esprit visionnaire en signant Moonraker et cette histoire de conquête de la Lune pour ensuite faire exploser la Terre. Il avait envisagé la Lune avant que Neil Armstrong n’y pose son premier pas de géant. Dès lors, il est reconnu comme un écrivain avant-gardiste, bonifiant son univers d’artifices et d’action. Un univers inspiré de l’espionnage de son temps, mais qui concevra l’impensable pour les beaux yeux du public, et indirectement pour les bienfaits du cinéma. A raison d’un roman par an, l’irlandais Ian Fleming signe Les Diamants sont éternels en 1956, Bons Baisers de Russie en 1957, James Bond contre Dr No en 1958, Goldfinger en 1959, Rien que pour vos yeux en 1960, Opération Tonnerre en 1961, L’espion qui m’aimait en 1962, Au service secret de sa majesté en 1963, On ne vit que deux fois en 1963, L’Homme au pistolet d’or en 1964. Il ne pourra finir ce dernier roman, mourant d’une crise cardiaque. Il ne verra pas non plus les adaptations cinéma de ses romans franchir la barre des deux millions d’entrées France dès 1971, ni le passage des trois millions d’entrées France réalisés par les très bons Vivre et laisser mourir (1973), Moonraker (1979), Rien que pour vos yeux (1981) et Goldeneye (1995). Robert Markham prend sa suite, finit L’Homme au pistolet d’or. Le très productif John Gardner le relève, signant le sanglant Permis de tuer et Goldeneye. Ce dernier fait des allusions à l’univers intime de Ian Fleming, pas seulement par son titre, qui reprend le nom de la villa/muse de Fleming, mais aussi par l’ambiance de jungle du dernier tiers du film, qui rappelle le cadre dans lequel Fleming écrivait : la Jamaïque.

 

 

 

Les recettes sont simples : un brin d’humour, de l’action, des James Bond girls, de la classe, du secret, de l’espionnage. Et le pendant noir de James Bond : un méchant mégalomane, charismatique et coriace toujours accompagné d’un homme de main dévoué et aux qualités particulièrement meurtrières (Oddjob et son chapeau décapiteur –Goldfinger-  ou encore le géant Jaws aux mâchoires de fer  –deux films dont Moonraker-).

 

A la fin des années 1980 les deux épisodes Tuer n’est pas jouer et Permis de tuer rebutent le public attitré, dénonçant un surplus de violence, le côté froid de Thimothy Dalton. Les maisons de production hésitent à remettre le couvert. Jusqu’à Goldeneye, il y a un trou de 6 ans, tandis qu’auparavant un James Bond sortait tous les deux ans environ. Pierce Brosnan relance la machine en 1995 avec Goldeneye. Il semble convenir aux fans comme aux novices. La boîte de production retombe sur ses pattes, bien qu’elle ait déboursée beaucoup en opérations promotionnelles. Je pense que si celui-ci n’avait pas fonctionné, le clash final serait arrivé, mais ce n’est qu’un avis personnel. Car Goldeneye avait coûté plus de 50 millions de dollars en budget promotionnel. Le risque était grand de se casser pour de bon la figure. Le suivant, Demain ne meurt jamais coûta encore plus : 100 millions en promotion, s’ajoutant aux 110 millions de dollars dédiés au tournage, cachets des acteurs (trices) et autres. Pour que James Bond marche si bien au cinéma aujourd’hui, il lui faut un budget de potentiel blockbuster américain, genre Pearl Harbour. Du sans doute à la floraison envahissante des gadgets en tous genres, et du cachet que peut se permettre de demander l’acteur principal. Mais c’est surtout du au contexte des James Bond : chaque film doit innover aux yeux de son époque, être le maître des effets visuels, ou des cascades, ou des périls à combattre. C’est pour faire des économies et assurer leurs arrières que les producteurs des James Bond actuels acceptent de montrer autant telle ou telle voiture cylindrée, telle ou telle montre radar, etc.  Si la promotion compte beaucoup, l’acteur principal compte encore plus, car il assure un bouche à oreille certain, source de succès ou d’échec de n’importe quel film, outrepassant le fait qu’il ait été bien vendu au préalable. Les trois films que je vais citer avaient sensiblement le même budget et sont parus à la même période : On ne vit que deux fois (1967) ; Au service secret de sa majesté (1969) et Les Diamants sont éternels (1971). Le second a été un grand échec avec 64 millions de dollars de recettes pendant que les deux autres dépassaient les 100 millions. Pourquoi ?  Cherchez l’erreur…. Georges Lazenby incarnait James Bond dans le second, tandis que le Sean Connery charmait ses dames, tuait du méchant dans les deux autres. Une différence de taille !!  Au service secret de sa majesté a fait 329 193 entrées France contre plus de deux millions pour Les Diamants sont éternels selon un écart temporel de 2 ans, c’est énorme, et ce n’est pas la seule machine promotionnelle qui peut jouer sur un tel écart !


 

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MELODIE EN SOUS-SOL (Henri Verneuil -1963)

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Avant-goût    vous réunissez Gabin, Delon à ses heures de jeune loup, Michel Audiard aux dialogues et Henri Verneuil à la mise en scène, vous mélangez bien………..ça donne logiquement un grand film !  Grand film oui pour l’époque. Mais ce film a un peu vieilli.

Pitch   libéré de prison après avoir purgé une peine de cinq ans, Charles (Gabin) ne veut pas rester sur cet échec. Mario, un vieil ami à lui vient de mettre au point, avec minutie, un audacieux cambriolage. Mais il est trop vieux pour cette affaire. C’est tentant pour un Charles âgé lui aussi mais qui en redemande, ne serait-ce que pour s’assurer une retraite dorée. Charles se charge de cette affaire et s'associe avec Francis (Delon), un jeune truand qu'il a connu derrière les barreaux, et Louis, le beau-frère de celui-ci. Il s’agit d’un gros coup : dévaliser le casino Palm Beach de Cannes. Le casse de sa vie ! Le plan du vieux Mario est bien ficelé. Charles l’explique à ses deux complices au poil près. Francis doit se faire passer pour un aristocrate et séduire une belle suédoise habituée du casino afin qu’il puisse le jour J pénétrer dans les coulisses de l’établissement. Sur place, Charles surveille les allées et venues d'un employé de l'établissement, M. Grimp, qui, chaque soir, va déposer la recette des jeux dans un coffre-fort situé en sous-sol. Tout est précalculé, le trio n’aura plus qu'à jouer le jour J la partition si bien écrite en évitant toute fausse note.René Chateau

Avis    les dialogues de Michel Audiard (soit dit en passant l’un des plus grands dialoguistes de l’histoire du cinéma mondial) crèvent l’écran, surtout quand ils sont dits par un Jean Gabin ou un jeune loup d’Alain Delon (27 ans à l’époque du film). Ceci dit, la primeur est donnée au discursif davantage qu’à l’actif. Tendance que l’on retrouve à travers le long temps de préparation du casse ainsi que le temps de présentation des personnages comparé au bref temps consacré au casse en lui-même. Côté suspense c’est faiblard. Quand la jaquette originale de la k7 du film annonce 100 000 volts de tension, c’était 100 000 volts aux yeux de l’époque. Car à l’heure d’aujourd’hui il faut bien l’avouer : Mélodie en sous-sol a mal vieilli. Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : les The Score, Ocean’s eleven et ocean’s twelve ont copié le principe de Mélodie en sous-sol sans en arriver à la semelle, encore moins à la cheville. Quant au Casse (avec Belmondo et signé du même Henri Verneuil), bien qu’il compte la scène muette la plus palpitante du cinéma français (celle où Belmondo programme tout pour ouvrir un coffre fort)  il a un surplus de légèreté que n’a pas le très sérieux et très noir Mélodie en sous-sol. Alors il va sans dire que je critique actuellement un film pionnier, un film qui a inspiré, mais un film qui a tout de même vieilli. Trop de longueurs, trop d’attente pour le format actuel du cinéma à suspense. Au lieu de cela on a des répliques d’acteurs de très belle facture, comme quand Jean Gabin resserre la visse à un Delon un peu nonchalant, et accusant le coup de sa fausse-vraie love-story avec la belle suédoise :   « À partir de maintenant, on travaille au chrono parce qu’une minute d’écart ça veut pas dire forcément 60 secondes. Ça peut se transformer en années de placard ». Autre bon point du film : le format noir et blanc qui épure les personnages (mais ce n’est pas surprenant pour un film de 1963) mais aussi et surtout la carrure de Jean Gabin. J’estime que c’est un petit rôle pour lui dans lequel il ne s’est pas reconnu. Le premier quart d’heure du film il convainc sa femme que passer leurs retraites dans le sud de la France armés d’une petite boutique ne lui convient guère. Mais son explication est trahie par son jeu d’acteur davantage froid et grave que convaincu par ce qu’il dit. Mais bon. Et puis il faut bien l’avouer, le voir assis dans le casino, lunettes noires sur le nez à surveiller les allées et venues des employés de l’établissement n’a rien de difficile à jouer. Quant aux scènes où il explique son plan de bataille, où celles où il remet les points sur les i, elles sont réussies mais c’est très minimaliste en terme de répliques pour un grand acteur comme lui. Je persiste à croire que le Gabin vieux ne valait pas celui de ses débuts. La faute à de mauvais choix scénaristiques. Mais quand on peut le plus on peut le moins. A l’instar de son rôle du Clan des Siciliens, celui-ci n’avait pas la profondeur digne d’un vrai Jean Gabin.

 Jeu d’acteurs 

Jean Gabin  :):):):)

Alain Delon :):):):(



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LE SOUFFLE (Damien Odoul -2001-)

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Avant-goût :  à la réalisation, aux dialogues comme à la mise en scène, Damien Odoul signe là un film d’auteur original qui captive par ses originalités.

Pitch :  un adolescent de 15 ans passe quelques jours chez ses oncles, fermiers perdus en pleine campagne limousine. Il sombrera dans l’alcool et la violence.

Avis :  le jeune acteur    (Pierre-Louis Bonnetblanc) a un rôle indescriptible, si ce n’est qu’il fustige la jeunesse insouciante qui apprend vite de ses erreurs. Mais en parlant d’erreur, c’en est une, et il n’est pas sûr qu’il s’en remettra lui qui est si jeune. Mise en scène originale associée à un format noir et blanc qui au contraire de ses principes purifie toute idée de nuance et de contraste dans le message véhiculé par Damien Odoul, à travers le périple de ce jeune. Isolé dans une ferme, incompris de ses oncles, invité à prendre sa première cuite par des oncles peu scrupuleux et il faut le dire grivois par-dessus le marché, il commence à dériver sévèrement. Il est alors facile pour un adolescent en mal de vivre de commettre l’irréparable. Un mal de vivre accentué par l’impression qu’il donne de vivre en marge de ses marginaux d’oncles. Peut-il trouver compagnie auprès de la nature qui l’entoure ?  Une bande-son faite de musique classique vient connoter ce film trop court à mon goût, mais hors-normes. Un film rare de nos jours. Ce qui est rare est précieux ! Prix  de la Critique internationale à la Mostra de Venise 2001. Un cinéaste qui promet et signera un bon huit-clos en 2004 avec En Attendant le déluge.

 

Une critique qui me botte bien :

« (...) mis en scène avec élégance, Le souffle oscille entre le conte hypnotique, le rite du passage à l'âge adulte, le documentaire, le journal intime et le fait divers cru. Une révélation. »

Studio Magazine, de Michel Rebichon

 

FC

 



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