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comedie

Charlie Mortdecai, sortie le 21 janvier

Publié le par Frédéric Coulon

Charlie Mortdecai, sortie le 21 janvier

Synopsis :

Beaucoup de monde est à la poursuite de Charlie Mortdecai : des Russes fous furieux, les services secrets britanniques très remontés, un terroriste international et même sa somptueuse épouse…

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Les souvenirs (Jean-Paul Rouve, 14 janvier 2015)

Publié le par keruit

Pitch :

Romain a 23 ans. Il aimerait être écrivain mais, pour l'instant, il est veilleur de nuit dans un hôtel. Son père a 62 ans. Il part à la retraite et fait semblant de s'en foutre. Son colocataire a 24 ans...

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Monthy Python sacré Graal (Terry Gilliam -1975)

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Carlotta FilmsAh ! Cet humour anglais ! Tantôt drôle, tantôt ennuyeux, Monthy Python sacré Graal reste un phénomène cinématographique. Ces chevaliers qui montent...à pieds, cette vache qui sert de boulet de canon. Hot Shots ne fera pas mieux avec...ses poulets tirés à l'arc par Charlie Sheen.


               Pitch

Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à la conquête du Graal, chevauchant de fantomatiques montures dans un bruitage de noix de coco cognées. La petite troupe va devoir passer mille épreuves, dont un chevalier à trois têtes, des jouvencelles en chaleur, voire même un terrible lapin tueur.


Après un générique de début lourdingue à souhait, sensé amuser la galerie avec des montages visuels et des sous-titres d'humour...anglais, le film fait assez fort. Et ce, pendant une bonne demi-heure. Ce Roi des anglais se retrouve au prise avec l'ignorance totale de ses sujets, rencontrés ci et là dans les arrières-pays d' Bretagne. Entre ce château imprenable -Camelot-, dont les gardes sont impitoyables en langage fourchu et tordu (en clair : ce sont les Français qui sont vulgaires), ce vieillard qui est pris pour un mort en période de grande épidémie ou ces animaux jetés vivants du haut des remparts comme on jetterait de l'huile bouillante sur son ennemi assiégeant, Monthy Python Sacré Graal crève l'écran. Une façon de monter les images très adroite -on retrouvera une patte Gilliam dans Brazil- : comme ce chat évidemment faux qui se fait écraser le temps d'une demi-seconde de film...et non une seconde -qui aurait donné une image beaucoup moins drôle auprès de la gente féminine évidemment, bien que nous soyons en l'an de grâce 93 au carré après J-C., en une époque où toutes les ignominies étaient autorisées, d'après ce que nous relaie le cinéma sur le Moyen-Âge...alors que, que nenni : les moyenâgeux étaient davantage propres qu'un Louis XIV s'esquissant de Versailles pour aller faire ses besoins dans le beau jardin ou mieux, lorsqu'il pissait à même les rideaux quand la paresse le prenait au corps, enfin bref-.

Carlotta FilmsPassé ce chevalier noir cependant -indécrottable quand il s'agit de se battre même quand il n'a plus de jambes ni de bras-, on dirait tomber dans une succession alambiquée de portraits. Chacun des chevaliers servant, de la dite Table Ronde d'Arthur, subit son lot de facéties. La mollesse s'empare alors de l'œuvre rutilante d'idioties sympathiques jusque-là, et il faut attendre le fin mot de tout cela pour se dire que Terry Gilliam a fait des miracles. La France, dans Kaamelott, est par comparaison, sur un registre similaire de "diablerie sans nom" concernant cet épisode légendaire moyenâgeux, mais avec davantage de "parler" que d'humour burlesque. A savoir si maintenant le projet de long-métrage, adaptant la série française en salles obscures, aura le bon bon goût de mixer gags burlesques et langage humoristique...ou pas. Tout commencera-t-il donc aux alentours exacts de 93 au carré après J-C. par exemple ? Dans ce cas, vive un énième sabordage bien français cette fois-ci...de la légende celtique voire druidique de la Table Ronde !! Cela aura lieu en l'an 8649 prochain, vite préparons-nous pour le "nouveau monde" promis par Merlin l'enchanteur.


 



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L'Arnacoeur (Pascal Chaumeil -mars10)

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Une comédie intelligente. Quand on ne sourit pas, au moins on reste captivé. Un cinéma novateur dans sa confusion « au poil », des genres.


Pitch

Votre fille sort avec un sale type ? Votre sœur s'est enlisée dans une relation passionnelle destructrice ? Aujourd'hui, il existe une solution radicale, elle s'appelle Alex. Son métier : briseur de couple professionnel. Sa méthode : la séduction. Sa mission : transformer n'importe quel petit ami en ex. Mais Alex a une éthique, il ne s'attaque qu'aux couples dont la femme est malheureuse. Alors pourquoi accepter de briser un couple épanoui de riches trentenaires qui se marie dans une semaine ?

 

Vanessa Paradis et Romain Duris. Universal Pictures International FranceÇa souffle la romance jusque dans le moindre plan image servant habituellement, grâce à un balcon sur l'océan, à surjouer le sentiment. Le film repose en effet sur une mise en scène ne cherchant pas le clinquant et s'adosse entièrement sur la performance de Romain Duris et Vanessa Paradis. Exemplaire que cette Vanessa Paradis ! Polyvalent dans la comédie comme dans le sérieux, que ce Romain Duris ! L'Arnacoeur entremêle avec intelligence des instants sophistiqués de suspense avec des moments naturels de pauses romantiques. A y suivre de plus près, le montage constitue la source d'un certain dépaysement, et en même temps d'un pouvoir d'identification offert aux spectateurs. Elle, lui, sans oublier les autres -seconds rôles : Julie Ferrier, François Damiens-, ne se consomment pas comme des personnages le temps d'une heure trente mais marquent de leur empreinte un film original. Un film autonome qui mérite son succès, un cinéma novateur dans sa confusion « au poil », des genres. Un coup de poker bien amené, pour Pascal Chaumeil !

 



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Rien à déclarer (Dany Boon -fév.11)

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On saluera la presse, pourtant spécialisée, pour globalement décrédibiliser Rien à déclarer, parce qu'il s'agirait d'un bon surf sur une bonne vague nordiste, signé du même homme, Dany Boon, et aussi parce qu'en France, on aime désacraliser ceux qui nous rendent une longueur d'avance. La bonne réponse anticipée de Dany Boon, c'était sur Canal +, le soir de première nationale : « On a fait moins bien que les Ch'tis, mais on fait mieux qu'Avatar. » C'est dire que la comédie française, quand elle est bien faite tire le cinéma hexagonal vers le haut. Il faut le reconnaître et au contraire ne pas renier ce qu'on sait faire de bien en France.


                         Pitch

François Damiens & Karin Viard. Pathé Distribution1er janvier 1993 : passage à l’Europe. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine de leur poste frontière situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique. Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde) se voit contraint et forcé d’inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge. Son collègue français, Mathias Ducatel (Dany Boon), considéré par Ruben comme son ennemi de toujours, est secrètement amoureux de sa soeur. Il surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d’une 4L d’interception des douanes internationales.

Bruno Lochet & Laurent Gamelon. Pathé DistributionIl aurait été de bon ou de mauvais ton à l'heure actuelle, que d'associer Belges et Français dans un cocktail de poncifs. Car tout dépendait de la façon d'amener les choses. Alors que la Belgique vit des heures difficiles, le gros du travail de Dany Boon a été bien fait : les Belges ont adoré Rien à déclarer. Première sirène hurlante, en direction des opinions professionnelles françaises de Paris qui, faute d'avouer qu'elles ont souri voire ri, affiche haut en couleur un pseudo avis de douche froide pour Dany Boon. Deux semaines après les attaques d'avant-sortie, Rien à déclarer dépasse les 5 millions d'entrées !! Deuxième réponse aux critiques professionnels, donc, après celle anticipée de Dany Boon. Le bouche à oreille ne fait pas pâlir les intentions de venir en salles ! La presse spécialisée n'aurait donc plus de lecteurs ?

Dany Boon, Benoît Poelvoorde et Nadège Beausson-Diagne. Pathé DistributionDany Boon n'a pas fait les choses à moitié. Quoi de mieux que d'associer François Damiens et Benoît Poelvoorde à cette histoire franco-belge ! Les deux sont des blockbusters comiques à eux tout seul. Capables d'attirer le public sur leur nom. Oui sauf que leurs mimiques, leurs postures, l'interprétation originale de leurs rôles, n'ont rien d'un « on prend son cachet et c'est nickel ». Non, les deux énergumènes, le premier piégeur de civils et bout-en-train indécrottable, le second icône de l'humour francophone depuis près de 15 ans, habitent leurs personnages avec leurs méthodes à eux : totales. Alors Rien à déclarer, à ne s'y point tromper, a de l'énergie comique à revendre. Se mange sans fin.

Avec un tel cinéma bout-en-train, Dany Boon parvient à pondre une improbable suggestion politique sur l'Europe. Celle qui nous réunit, européens, celle aussi qui se dessine de bureaux en bureaux, de paperasses en paperasses. Cette satanée 4L en guise de cheval malade de course pour deux douaniers, obtenue sur des fonds européens symboliques ! Un passage à l'informatique au milieu des années 90 pour que tout aille plus vite vers les organismes centralisateurs ! Mais surtout une atmosphère globale qui tient en fil rouge le spectateur : voyez comme l'Europe rapproche et non le contraire. Évidemment c'est ce fil qui risquait de rompre : le monde des bisounours qui supplante un monde de poncifs, de casaniers ou de xénophobie -la peur de '' l' autre''- a de quoi rabaisser la copie vers le film populaire !! Et bien oui, Rien à déclarer est '' populaire '' mais tant que les populations locales s'y retrouvent, et c'est le cas, il est vain que Paris se mette à déplorer ce qu'il est incapable de mettre à l'écran : un foutu et sincère cinéma du vivant !

Julie Bernard & Dany Boon. Pathé DistributionA y regarder de plus près, Rien à déclarer voit un rôle féminin belge interprété par une … Belge : la plus que visible Julie Bernard, à la partition harmonieuse. Philippe Magnan s'amuse avec sa palette d'acteur de théâtre lui ayant permis d'incarner Mitterrand dans L'Affaire Farewell sans aucun problème. Mais que fiche-t-il dans cette comédie ? Nous avons aussi un casting franco-belge à majorité belge. Mais pourquoi ont-ils tous donné leur crédit au Français Dany Boon ? Cela aussi c'est troublant, pour une comédie qui serait soi-disant ratée... Dany Boon s'affirme encore comme metteur en scène, depuis le casting jusqu'à la joviale carte blanche donnée à chacun de ses acteurs. Karin Viard ne pouvait pas ne pas incarner cette ténardière du bar du coin par exemple, pareil pour Bruno Lochetavec son incarnation d'un naïf sympathique.



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Micmac à tire-larigot (Jean-Pierre Jeunet -oct09)

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Warner Bros. FranceQuel plaisir de retrouver ces teintes verdâtres, jaunes, cette photographie joueuse, ces trouvailles visuelles ou ces personnages alambiqués, au premier desquels celui de Yolande Moreau ou le vieux de la vieille Dominique Pinon. Non, Jean-Pierre Jeunet ne peut plus faire de mauvais films.


    Pitch

Une mine qui explose au coeur du désert marocain et, des années plus tard, une balle perdue qui vient se loger dans son cerveau... Bazil n'a pas beaucoup de chance avec les armes. La première l'a rendu orphelin, la deuxième peut le faire mourir subitement à tout instant. A sa sortie de l'hôpital, Bazil se retrouve à la rue. Par chance, ce doux rêveur, à l'inspiration débordante, est recueilli par une bande de truculents chiffonniers aux aspirations et aux talents aussi divers qu'inattendus, vivant dans une véritable caverne d'Ali-Baba : Remington, Calculette, Fracasse, Placard, la Môme Caoutchouc, Petit Pierre et Tambouille. Un jour, en passant devant deux bâtiments imposants, Bazil reconnaît le sigle des deux fabricants d'armes qui ont causé ses malheurs. Aidé par sa bande d'hurluberlus, il décide de se venger. Seuls contre tous, petits malins contre grands industriels cyniques, nos chiffonniers rejouent, avec une imagination et une fantaisie dignes de Bibi Fricotin et de Buster Keaton, le combat de David et Goliath...

Dany Boon. Warner Bros France - Bruno CalvoMicmac à Tire-larigot souffle un air de déjà vu (La Cité des enfants perdus), une sympathie communicative déjà ressentie (Amélie Poulain), tout en s'emmurant dans un cabotinage qui peut être synonyme de légèreté, ou bien de film consommable/jetable. Qui fait sourire certes. Cette satire contre le commerce des armes est peuplée de personnages de fiction purs et durs, parmi lesquels brille au firmament Julie Ferrier, à part et en même temps indispensable. Leurs procédés sont des magnificences à faire rêver les enfants. Le grand message est louable. Mais croisons les doigts pour plus de sérieux (Un long dimanche de fiançailles) dans un prochain film, tout en maintenant ces trouvailles visuelles à partir d'objets, ces mots venus d'époques lointaines. Dans ce bel enchantement et ce beau travail, Jean-Pierre Jeunet l'artificier visuel, s'est semble-t-il trop amusé. Entrée réussie de Dany Boon toutefois, dans ce monde de Jeunet.



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La Proposition (Anne Fletcher -2009)

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Walt Disney Studios Motion Pictures FranceMichel Denisot a annoncé sur Canal +, début septembre, « la comédie de l’année 2009 ». Ah oui, où ça ? Little Miss Sunshine 2 ? Good morning England 5 ? Non, il parlait de l’hydride romance/comédie La Proposition. Et nous les spectateurs, comment on fait pour s'y retrouver ? J’ai adoré combien les seconds rôles font mine de se prendre d’affection pour un tel personnage féminin que celui campé par Sandra Bullock. Car toute sa prestation peut se résumer à ses 2 premières minutes : frigide, agaçante, grimaçante.

 

Pitch                               

Lorsque Margaret, une très puissante éditrice, est menacée d'être expulsée vers son pays natal, le Canada, elle imagine une solution d'urgence et déclare qu'elle est fiancée à son assistant, le malheureux Andrew, qu'elle exploite et maltraite depuis des années. Celui-ci accepte de participer à la supercherie, mais à ses conditions... Le curieux couple se rend en Alaska pour rencontrer l'étonnante famille d'Andrew. Margaret, citadine jusqu'au bout des ongles et habituée à tout contrôler, se retrouve vite dans des situations qu'elle ne maîtrise plus... Alors que les préparatifs du mariage avancent et qu'un officier de l'immigration les poursuit, Margaret et Andrew ont de plus en plus de mal et de moins en moins envie de respecter le plan prévu...

 

 

Sandra Bullock et Ryan Reynolds. Walt Disney Studios Motion Pictures FranceQue c’est long et fastidieux. Avant d’obtenir ce qui s’annonçait haut et fort, c’est-à-dire une entorse « loved » et « in fond of », au méticuleux plan concocté par deux collègues de boulot, il faut se taper des plombes et des plombes. Soit tout le temps de redécouvrir Sandra Bullock sous un visage qui… a foutu le camp, tout le temps d’attendre de Ryan Reynolds des vrais moments d’interprétation, tout le temps aussi de se dire que pour une comédie romantique c’est mal parti et que pour une simple comédie c’est mou du genou


Oscar Núñez et Sandra Bullock. Walt Disney Studios Motion Pictures FranceDésopilant de voir quelle gourdasse, doit interpréter Bullock. Ou de voir à quel jeune premier est-elle associée. Aussi frigide soit-elle, cette rédactrice en chef, risée de toute sa rédaction, reste, même en amour, au même niveau de décharge antipathique : elle n’inspire rien, le néant. C’est tout en grimaces que Bullock semblait vouloir faire son retour au premier plan. Et on lui avait préparé un dressing très chic, … jusqu’à ses bagages, nombreux (sans doute cachaient-ils une valise de maquillage, un ordinateur, un sèche-cheveux et un  lisseur).


Betty White et Sandra Bullock. Walt Disney Studios Motion Pictures FranceDe très grosses lacunes d’interprètes, qu’on connaissait déjà, sont associées aujourd’hui à une plastique qui a pris une claque : son chirurgien esthétique est-il en prison ? Vous prendriez une bonne actrice sur laquelle ses liftings se seraient cassés la gueule : on s’identifierait quand même à ses mimiques et traits d’interprétation. Là c’est le néant. Et voilà que le duo hétérosexuel se retrouve assez vite amputé d’un de ses membres, le plus agaçant. Quant à Ryan Reynolds, il montre certaines petites choses. Mais encore faudra-t-il, à l’avenir, qu’il parvienne à les associer et enchaîner, au sein d’un même rôle…



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Erreur de la banque en votre faveur (Michel Munz/Gérard Bitton -2008)

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Wild Bunch DistributionLes scénaristes de La Vérité si je mens, Michel Munz et Gérard Bitton, réalisent un film honnête, traitant, un peu comme dans leur courte filmographie, encore une fois de l’ascenseur rapide que permet l’argent.

 

Pitch     

Lorsque Julien Foucault, maître d'hôtel de la très vénérable banque d'affaires Berthin-Schwartz, apprend son licenciement, il y voit l'occasion de réaliser son rêve de toujours : ouvrir un restaurant avec son meilleur ami Etienne. Pourtant, après 17 ans de bons et loyaux services, la banque lui refuse tout appui financier. Julien décide alors de tirer profit des informations confidentielles dont usent ses employeurs, mais ces derniers le prennent en flagrant délit d'initié et décident de lui jouer un tour machiavélique.

 

Gérard Lanvin et Barbara Schulz. Wild Bunch DistributionSans prise de tête aucune, Erreur de la banque en votre faveur est une petite comédie légère qui prête à sourire parfois. La plupart du temps passé devant votre écran vous fera renouer avec la comédie sociale à la française, si tant est que vous en soyez friand. Le casting a pu permettre d’inciter à se déplacer en salles obscures : Barbara Schulz, Gérard Lanvin, Jean-Pierre Darroussin, Philippe Magnan, Martin Lamotte. Car pour de telles comédies, la question reste toujours de savoir si ça vaut le coût. Le déplacement se valait tout juste, à mon sens


 

Gérard Lanvin et Jean-Pierre Darroussin. Wild Bunch DistributionLes messages délivrés par le film transpirent le bon goût. Ces tranches de vie inspirent la curiosité du spectateur. Ils sont un peu tout le monde, demeurant longtemps à la hauteur où ils sont : magnat de la finance, larbin, cuisto. Le duo Munz/Bitton, s’est amusé à faire tourner les serviettes. L’argent est mouvant, en perpétuel mouvement. Il va glisser entre les doigts de tout le monde. L’ambiance du film surfe toute entière sur le buzz de l’après-explosion de la bulle financière, et bâtit son ironie là-dessus. Alléchant et vendeur.


Jennifer Decker et Jean-Pierre Darroussin. Wild Bunch DistributionC’est d’actualité, les acteurs sont comme frais, face caméra. Darroussin reste toujours un plaisir de gourmet, dans pareil registre cinématographique. Gérard Lanvin reste poussif mais fait le boulot. Barbara Schulz est comme au matin, une perle de rosée sur un pétale de rose. Cette comédie tantôt pétille, tantôt enivre, sans toutefois atteindre l’ivresse. Pas mal quand même.



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Good Morning England (Richard Curtis -2009)

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StudioCanalDigne hommage à ces « fous » de la radio qui pendant trois ans, écumèrent les bords de l’Angleterre et jusqu’au cœur de la Grande-Bretagne, d’un rock méprisé pour les valeurs que lui prêtaient tout haut les Autorités anglaises, pendant que tout bas, s’écoutait ce dévolu de sons appréciés. Mi-drôle, mi-tragique, l’épopée narrée par Richard Curtis ne manque pas de bons points : à commencer par cette ambiance libertaire qui transpire jusqu’à perforer nos écrans et tympans.

 

Pitch                               

Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique de DJ's rock and roll. À leur tête se trouve le Comte, un Américain exubérant, véritable dieu des ondes en synergie totale avec la musique. A ses côtés, ses fidèles animateurs : Dave, ironique, intelligent et d'un humour acéré ; l'adorable Simon, qui cherche l'amour ; l'énigmatique Midnight Mark, séduisant et silencieux ; Wee Small Hours Bob, le DJ des petites heures du matin, accro à la musique folk et à la drogue, Thick Kevin, qui possède l'intelligence la plus microscopique du monde ; On-the-Hour John, le chroniqueur des actualités, et Angus "The Nut" Nutsford, qui est sans doute l'homme le plus agaçant d'Angleterre... La vie en mer du Nord est riche en événements.

Talulah Riley et Nick Frost. StudioCanalRichard Curtis avait été vu plus sérieux, à travers Love Actually, moins ennuyeux aussi. L’ennui ne guettera  d'ailleurs jamais. Les acteurs bougent, habitent complètement ce bateau « bouzin ». Le sérieux lui, va s’installer peu à peu, à mesure que la menace referme son étau. Jusqu’en 1967, les Hendrix, Rolling Stones et consorts n’avaient droit qu’à une seule onde, audacieuse celle-là puisqu’elle était interdite. Le film s’attache semble-t-il à retranscrire l’ambiance d’une épopée homérique, ayant vu de sacrés courageux bonnes gens devenir les chantres d’une nouvelle façon de s’amuser, de baiser, de penser, de danser, d’écouter de la radio, mais aussi de vivre, de se projeter au-delà des caniveaux abreuvés, en Angleterre, par les pluies quotidiennes de vieilleries dépositaires d’un autre temps qui ne veut pas passer ... faute d’ingérences politiques.

Rhys Ifans et Bill Nighy. StudioCanalTrois ans plus tard, et une heure et demi de film après, c’est le tragique qui baigne la coque d’un bateau voguant sur la Mer du Nord, en vrai pirate traqué. Richard Curtis n’étonne pas, dans sa réussite à faire épouser le « n’importe quoi » ambiant et permanent, à ce dénouement. Et il ne déméritera pas quant à truffer cette belle histoire, ce bel hommage de moments sympathiques, décalés même. Good Morning England en avait sciemment besoin, sans quoi c’est d’ennui et d’hommage seuls qu’il aurait fallu parler. Au lieu de cela, Good Morning England est une belle comédie, un grand hommage, une réussite cinématographique, et une ambiance qui parvient à revivre à travers les halos de ce bateau d’où étaient balancée une onde de choc pour l’époque. Aujourd’hui, comme précise le film en fin, il existe 299 radios en Grande-Bretagne. Si comme dans toutes démocraties, elles sont toujours noyautées plus ou moins, au moins le rock et la pop y sont roi et reine. La preuve, ce son pulvérise même le monde entier.

StudioCanalSuperbe idée de film et excellente mise en scène : quand on voit que Philip Seymour Hoffman est quasi-battu par les seconds rôles, il y a là, la garantie d’une formidable ambiance à découvrir. L'idée de ce jeune Carl, envoyé auprès de son parrain, a permis un scénario audacieux qui se tient de bout en bout : l'élément X qui entre dans la bergerie et qui nous sert de petit oeil infiltré.



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Rien que pour vos cheveux (Dennis Dugan -2008)

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Le problème avec  Adam Sandler et Dennis Dugan, c’est que lorsqu’ils s’unissent, à chaque fois c’est un grand n’importe quoi. Dans la même veine qu’Happy Gilmore (1996), mais en plus audacieux encore, Rien que pour vos cheveux est comment dirait-on…drôle !

 

Pitch

Agent d'élite du Mossad et véritable star dans son pays, Zohan (Adam Sandler) a un secret : il rêve de devenir coiffeur en Amérique. Profitant d'un combat contre son pire ennemi, un terroriste connu sous le nom de Fantôme, Zohan se fait passer pour mort et s'envole pour New York armé uniquement de ses ciseaux et de son sèche-cheveux. Malgré son inexpérience, il est engagé par la patronne d'un salon de coiffure, une jeune et jolie Palestinienne. Très vite, Zohan va se faire un nom dans la coiffure et attirer dans le modeste salon une clientèle toujours plus nombreuse. Alors que son passé d'agent semble loin derrière lui, Zohan est repéré par le Fantôme, qui compte bien en finir avec lui une bonne fois pour toutes...

Adam Sandler. Sony Pictures Releasing FranceAprès plusieurs monstruosités en matière de cascades d’action, notamment ce coup de pied de voltigeur défonçeur de murs rappelant à Schwarzy qu’en fait toute sa carrière c’était facile, Dennis Dugan, le premier que je vais citer parmi notre duo de joyeux lurons, enchaîne direct en Amérique, pour tourner en ridicule le communautarisme. D’ici là, Adam Sandler, deuxième joyeux luron du lot, va déboîter quelques extrémistes au Proche-Orient, en tant que super agent secret israélien, et va arriver aux Etats-Unis avec un rêve en tête : être coiffeur. Normalement, en tant que scénario, Coluche dirait à ce moment –là : « circulez y’a rien à voir ! » Oui sauf que le problème c’est que les imbécilités, drôles à souhait, vont perdurer encore pas mal de temps, avant que le scénario ne veuille s’étoffer d’une enveloppe d’ironie assez bon enfant, où tout le monde devient beau il est gentil.

Adam Sandler. Sony Pictures Releasing FranceMais Rien que pour vos cheveux reste finalement un spectacle drôle pour une très grosse partie de ses deux heures de film, puisqu’entre des danses « bouge ton bouge » de Sandler, sa nage du dauphin spectaculaire ou encore sa façon de s’occuper des cheveux et pas seulement de ses clientes, Coluche, une fois encore la ramènerait en disant que pour rire il n’y a que l’embarras (du choix). L’humour du diptyque Sandler/Dugan dépoussière bien des choses parce qu’il ose, c’est en quelque sorte l’humour 5 étoiles là-bas, aux States des Etats-Unis : c’est très visuel certes, c’est loufoque, mais ça délire à max sur tout et pour tout. C’est bien simple : tout peut passer dans les mailles du filet de ce duo de jouisseurs invétérés que Dennis Dugan et Adam Sandler, depuis notamment ce barbecue supervisé à poil et où le cuisto parvient à servir ses poissons grillés à 10 mètres de distance tout en dansant, jusqu’à ce the end où sont tournés en dérision le pourquoi du comment on est communautariste. Autant dire que les intégrismes de tout poil en prennent pour leur matricule.

Adam Sandler incarne ainsi le « Zohan », un super agent secret qui veut à tout prix exercer la coiffure pour femmes, comme il avait incarné un hockeyeur raté se reconvertissant en golfeur pour attirer sur les greens tout le public que le milieu n’aurait jamais voulu avoir, même pour gagner plus de sous. Adam Sandler a incarné d’autres personnages aussi tirés par les cheveux par le passé, surtout à chaque fois que Dennis Dugan l’emploie, lequel est un peu l’un des rares réalisateurs de comédie US, à être une valeur sûre sans scrupules avec les poncifs, stéréotypes les plus sérieux. Avis à vous, mes lecteurs, que ceux qui n’ont plus de dents ne regardent pas ce film car vos compagnons de visionnage s’en apercevraient dès la première minute de film. Et dire que c’est comme ça tout du long…



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