MARS ATTACKS ! (Tim Burton -1997)
-Aucun pitch, aucun avant-goût juste une critique aussi caustique que le film !-
Cette critique va être du grand nimporte quoi, et sera donc à limage du film ! Avec Mars Attacks, Tim Burton a décidé dêtre moqueur, et ce, à coup de satire et dhumour noir. Tournant en dérision les films de SF et autres films catastrophe, mais aussi toute une époque et toute une civilisation
.Tim Burton est un peu lhôpital qui se moque de la charité ! Car Burton a toujours su créer des mondes parallèles et les rendre crédibles à lécran. Mais là, il ose se moquer de la civilisation américaine post-industrielle, qui sous la guerre froide amalgama petit à petit la peur des communistes avec la peur dune existence extraterrestre, et qui finit par voir les gouvernements des années 50 et 60 financer des programmes de recherche pour déceler dans lunivers et sur terre une quelconque présence inhumaine. Tim Burton passe un coup de chiffon là-dessus, avec ironie : le commandeur général de larmée américaine gueule au président US Jack Nicholson quil « faut les niquer, faut les atomiser » à coups de régiments, davions, de chars et de bombe nucléaire, comme sil parlait de la peste bolchevik. Jack Nicholson fait alors un topo sur la bombe nucléaire, qui fait sourire en parlant dune image de marque des Etats-Unis à faire perdurer et en parlant dune bombe nucléaire qui ne sert à rien, à part dissuader... Et quand le missile à tête nucléaire sera lancé sur le vaisseau mère des martiens, ces derniers vont sortir un petit engin qui va percuter le missile, le faire exploser, puis ils vont aspirer dans un kalumé de la paix toute la fumée nucléaire, non sans ressentir les effets comparables à celui dun shoot (yeux en lair, ricanement, sourire ahuri). Et finalement, Tim Burton ose se moquer de lui-même, de la SF qui la fabriqué depuis tous petit. Un cinéaste que ce Tim Burton, même sous couvert dun film bien gentillet, bien naïf, mais tellement moqueur dans le fond !
Le film est drôle dans son ensemble car cest la rencontre de deux mondes, deux mondes de nigauds et de benêts. Avec des politiques naïfs et cireurs de pompes, et des martiens qui tirent sur tout ce qui bouge ou qui fait du bruit : oiseaux en cage et chiens gentils compris. Ils font les beaux pour se faire inviter dans les conseils, les ambassades et les plateaux télé. Pendant 10 secondes ils font lair dentamer les pourparlers de paix et hop ils dégainent leurs flingues lasers et décapitent lélite de ce monde dun coup dun seul, non sans ricaner macabrement. On se met alors à rigoler de la naïveté dans laquelle Tim Burton dépeint les politiques des années 50 et puis tout senchaîne dans un grand nimporte quoi.
Ces martiens ont une apparence ridicule, avec une grosse tête soutenue par un petit corps de minus. Il y a ce boxeur de 2 mètres qui se voit lancer un défi par le chef des martiens, qui est pourtant haut comme trois pommes. Le boxeur lui met quatre droites dans le scaphandre, qui se fendille puis se brise en milles morceaux, le martien vacille, avec les yeux complètement hagards puis se relève prêt à en découdre ..voyant leur chef mal en point la trentaine de martiens se jettent sur le boxeur en tapant comme des imbéciles, avec leurs petits bras de rien du tout et en piaillant comme des canards.
Il y a aussi ce courageux Tom Jones qui campe son propre rôle de chanteur de charme. En plein concert la lumière séteint puis se rallume. Lorsquelle se rallume les trois choristes ont disparu et trois martiens sont en train de danser à leur place. Et puis, même son de cloche, ils flinguent tout le monde bêtement, étant donné quils tuent des saxophonistes, des guitaristes et des spectateurs innocents et sans danger pour eux (lol). Tom Jones se barre en courant, en criant : « quest ce que cest que ce bordel ! ». Les spectateurs savent-ils se qui se passe ? Burton se moquerait-il aussi de nous ?
Les martiens trouvent la faille ultime de lhomme : la « bombe sexuelle ». Tim Burton samuse alors à ironiser sur le mythe de la archi-connue "Vénusienne". On voit débarquer une vraie-fausse femme, physiquement irrésistible mais humaine quen apparence, cachant un cur dextraterrestre. Grâce à elle les martiens parviennent à simmiscer dans la Maison Blanche. Il y a aussi ces essais médicaux tentés par les martiens sur Pierce Brosnan et Sarah Jessica Parker : le premier perd son corps et na plus que sa tête pour penser, la seconde voit sa tête être greffée sur le corps dun chien. Brosnan, alors dans sa période james bond, profite dune bonne occasion pour ironiser sur son habituel image de sauveur indestructible. A limage de Tm Jones, lui aussi a eu du cran !
Les séquences de destruction extraterrestre, de soucoupes volantes et de fusillades lasers sont plus que potables, Tim Burton na effectivement pas fait le choix de la dérision totale. Les amateurs de SF peuvent donc apprécier le film. Le ton décalé de Burton fait tout le reste du travail, avec ses plans qui en disent long, comme celui où Jack Nicholson fini à terre au centre du logo du globe terrestre et avec une flèche se finissant en un drapeau dessinant une montagne. Le président américain est mort, ça y est, les martiens se croient sur le toit du monde (lol).
Au regard des films que jai vu je pense que Mars Attacks ! est le plus grand film comique de science-fiction. Mais cest impossible de le classer comme seule comédie, ou comme seule SF. Cest un tout monobloc très bien réalisé, très bien pensé, fonctionnant donc en une alchimie parfaite. Au casting : Jack Nicholson, Michael J.Fox, Pierce Brosnan, Sarah Jessica Parker, Natalie Portman, Glenne Close, Annette Bening, Danny deVito, Tom Jones ou encore Pam Grier. Autant de beau monde qui prouve une chose : le projet de Tim Burton a beaucoup plu et a fédéré ! De toute façon bien des acteurs américains se battent parfois pour obtenir des rôles dans ses films.