***FICHE TECHNIQUE JAMESBONDIENNE***
Réalisation : Guy Hamilton
Casting : Roger Moore (James Bond); Christopher Lee (Scaramanga); Britt Ekland (Mary); Maud Adams (Andrea); AdamsHerve Villechaize( Nick Nack); Lois Maxwell (Miss) Moneypenny); Bernard Lee (M) ; Michael Goodliffe (chef d'équipe); Desmond Llewelyn (Q); Clifton James (Shérif Pepper); Soon-Tek Oh (Lieurenant Hip).
Scénario : Richard Maibaum et Tom Mankiewicz, daprès luvre de Ian Fleming
Producteurs : Albert R. Broccoli et Harry Saltzman
Budget : 7 millions $
Effets spéciaux : John Stears
Cascades : Raymond Poulton
Musique : John Barry
Générique de film (musique) : « the man with the golden gun », du groupe Lulu.
Photographie : Ted Moore et Oswald Morris
Montage : John Shirley et Raymond Poulton
Avant-goût cest une petite déception. Petite, car le roman dont il est tiré est lui-même décevant de par ses facilités. Voici donc une critique de Lhomme au pistolet dor, avec bien entendu un comparatif entre luvre originale de Fleming, et ce film de Guy Hamilton
Pitch à Bangkok, James Bond affronte le tueur a gages le plus efficace et le plus cruel, Scaramanga, l'homme au pistolet d'or.

Avis lenquête originale que faisait mener Ian Fleming à James Bond était trop « facile », limite ringarde. Guy Hamilton à la réalisation, Richard Maibum et Tom Mankiewicz au scénario se sont efforcés datténuer ce manque dintérêt que pouvait avoir le lecteur. Dans cette affaire il sagissait de faire un spectateur plus heureux quil navait fait de lecteurs heureux ! Dans le roman dabord, James Bond arrive en Jamaïque pour trouver et assassiner Scaramanga, alias le « tueur au pistolet et aux balles dor ». Fort heureusement, bien que ne sachant pas du tout vers quel point de lîle converger, James tombe par hasard sur ce Scaramanga
dans un vulgaire bar de Kingston, faisant aussi office de bordel. Encore plus facile pour lui, voilà quil était embauché par Scaramanga pour compléter son service du personnel. Ça y est, James avait lhomme au pistolet dor dans son viseur. Cest facile, cest trop vite, cest limite un peu grossier à mon goût ! Ce quont fait les scénaristes du film cest tout simplement de faire partir lenquête de James Bond depuis une balle en or 25 carras pour ensuite remonter la piste du tueur layant utilisé. Les scénaristes ont bien appuyé le caractère destructeur de ce tueur puisque la balle est incisée sur sa tête, montrant là quelle est faite pour faire des dégâts, déversant dans lorganisme de la poudre susceptible de tuer après coup, quand la proie nest pas morte sur le coup. Cette balle mène James de Beyrouth (Liban) à Bangkok puis jusquà lîle secrète de ce Scaramanga. Vous laurez compris, la Jamaïque est remplacée par lAsie pour ce qui est du théâtre de lintrigue. Sans doute un choix plus vendeur pour des producteurs à lépoque soucieux dexporter leur saga dans les contrées du « soleil levant ».
le serveur et homme de main de Scaramanga, celui qui se résume à attirer les proies dans l'antre de son tueur de chef...
Si lintrigue est plus cohérente que dans le roman de Fleming, on ne fait pas non plus un bijou avec une matière première faussement précieuse. Le roman linéaire, sans surprises de Fleming débouche sur un film non moins peu surprenant. Surtout au regard de la filmographie « jamesbondienne » ! Ce film est trop poussif, il y a encore quelques facilités prises par le script (au plan de lenquête de James, de ses indices, etc
). Si Fleming avait échoué à rendre palpitant son roman, les scénaristes et producteurs nont pas eu autant dinspiration que ce que Fleming aurait permis si on lui avait demandé dassister au tournage voire de réécrire un scénario plus percutant. Hélas, Fleming était déjà mort à lépoque
Cest un des James Bond les plus ratés que jai eu loccasion de voir, manquant cruellement dextravagances pouvant frapper limaginaire du spectateur, et dans le même temps souffrant dun scénario conçu comme un polar sans en avoir lessence conceptuelle ni le talent artistique. Le suspense est très mal entretenu, la cible de James Bond apparaît que trop peu pour permettre au spectateur dimaginer un duel coriace de fin de film, lenquête de James Bond est trop facilitée. A la place, on fait place à larrivée du kung-fu dans la saga, avec un James confronté à des combattants en kimono (encore que ça puise plutôt dans les films commerciaux de kung-fu de Jacky Chan
). Ce qui est très bien vu, cest que lhomme au pistolet dor gardera sa position de prédateur vis-à-vis de James Bond, mais ce nest pas assez irrespirable comme situation pour notre héros. Et ce petit jeu nest efficace que dans un roman, non dans un film. Combien de fois James Bond aurait pu être descendu par Scaramanga ?? Plusieurs fois, hélas. Hélas pour la crédibilité du film.
Christopher Lee, alias l'homme au pistolet d'or
Au plan action, ce sont les séquences les plus molles de la saga « post-sean connery » ; la rarissime séquence de lavage de cerveau de James Bond du début du roman nest pas suffisamment exploitée par les producteurs et scénaristes du film. La visibilité et lidentification du personnage de Scaramanga était peu claire dans le roman, et cest pire dans le film car seules les 10 dernières minutes accréditent la thèse comme quoi il serait lui aussi un puissant démoniaque de ce monde, notamment lorsquil fait létalage de la puissance de son tout nouveau canon à énergie solaire. Tout ce que lon sait rapidement dans lintrigue cest quil est tueur à gage professionnel, et quil empoche 1 million $ pour chacun de ses contrats. Ouais, bof, cest un peu gros, cest une lourde somme je trouve, faut pas pousser mémé dans les orties ! Pour finir je dirai que si le pari du retour à la veine du polar est raté, il y a aussi un petit retour au western, avec un duel final au pistolet, et avec une opposition de principe entre deux solitaires, deux fines gâchettes. Mais quelle horreur de voir Guy Hamilton filmer ce duel final dans une espèce de terrain de jeu pour fête foraine, avec miroirs omniprésents, mannequins apparaissant soudainement pour tirer à blanc et lumières faisant des effets doptique trompeur. Ridicule je trouve. Cette fin vient remplacer celle du roman de Fleming, qui reste de loin le meilleur élément de luvre littéraire. La fin du roman cest tout de même autrement plus palpitant, avec cette locomotive emmenant James vers la mort ; avec Scaramanga et quatre autres mafieux qui cachent à James quils font une ballade en train pour le tuer. Quel dommage que les producteurs en aient fait trop à leur tête !!
Note Charme :):):):(
ð charisme irrésistible de Maud Adams (1ère photo ), visage enjôleur de Britt Eckland (2ème photo)
Note Action :):(:(:(
ð cest soit trop mou (les séquences de kung-fu), soit surfait (la voiture enjambant une rivière via une envolée depuis un pont)
Note Boss :):):(:(
ð rien à dire sur linterprétation et le charisme de Christopher Lee, même sil est très regrettable que son personnage soit aussi effacé de la première heure. Car cest autant moins de percussion dans lintrigue.
Note James Bond :):):(:(


