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Goldeneye (Martin Campbell -1995-)

Publié le

 

 

 

***FICHE TECHNIQUE JAMESBONDIENNE***

Eats-Unis/Royaume Uni / 130 min

 

Sortie mondiale : décembre 1995

 

Réalisation : Martin Campbell

 

Scénario : Michael France, Bruce Feirstein et Jeffrey Caine

 

Casting : Pierce Brosnan (James Bond 007), Sean Bean (Alec Trevelyan 006), Izabella Scorupco (Natalya Simionova), Famke Janssen (Xenia Onatupp), Joe Don Baker (Jack Wade), Judi Dench (M), Robbie Coltrane (Valentin Zukovsky), Tchéky Karyo (le ministre de la Défense russe), Gottfried John (colonel Ourumov), Alan Cumming (Boris Grishenko), Samantha Bond (Miss Moneypenny)

 

Producteurs : Barbara Broccoli, Michael G.Wilson

 

Effets spéciaux : chris corbould

 

Cascades : simon crane et rémy julienne

 

Photographie : Phil Meheux

 

Musique : Eric Serra

 

Musique générique : Tina Turner « Goldeneye »

 

 

 

 

 

 

 

Avant-goût          avec une séquence d’introduction où 007 saute à l’élastique du haut d’un barrage hydraulique puis effectue un vol plané lui permettant de regagner un avion en chute libre et de reprendre les commandes de l’appareil….Goldeneye renoue avec brio avec les James Bond de l’ère Roger Moore. Martin Campbell avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête : à savoir qu’il devait relancer la saga après les échecs de Timothy Dalton et le grand vide laissé entre ce Goldeneye et le précédent James Bond (Permis de tuer en 1989, soit 6 ans de vide anormal puisque les films se succédaient tous les deux ans). Martin Campbell a bénéficié d’un scénario sans cascades invraisemblables. Il y aussi cette caméra épurée et allant à l’essentiel de Campbell. Deux bons points ! L’autre bon point ? Pierce Brosnan ! Imaginez que ni Martin Campbell ni Pierce Brosnan n’ait assuré…..eh bien je ne sais pas si la saga aurait continué… Les producteurs avaient gonflé l’enveloppe budgétaire de 20 millions $ de plus que lors du dernier opus (Permis de tuer) afin de donner toutes les chances au film de pouvoir relancer la saga.

 

Pitch          l a station radar sibérienne de Severnaya ne donne plus aucun signe de vie. Le MI-6 en conclut à une attaque radio-magnétique de grande ampleur que seul un satellite dirigé par des experts peu scrupuleux peut provoquer. James Bond doit mener l’enquête. Il s’agirait d’une carte magnétique du nom de « Goldeneye » qui serait à la source du contrôle de ce satellite terroriste. James Bond part en Russie tandis que le général Ourumov affirme au ministre russe de la Défense que cette attaque était commanditée par des rebelles sibériens. 007 devra défier ce colonel de l’Armée Rouge et son supérieur : un certain Alec Trevelyan, alias 006.

 

 Alec Trevelyan, agent du MI-6 qui conspire contre sa chère Angleterre. L'un des salauds les plus charismatiques de toute la saga, qui envisage de détourner le satellite "Goldeneye" pour pulvériser Londres par une attaque radio-magnétique de grande ampleur. Son duel contre 007 promet beaucoup...et tiendra toutes ses promesses !!

 

 

Avis            ce film fait perdurer le côté « terre à terre » de l’ère Dalton tout en alliant des effets visuels, des cascades digne de l’ère Roger Moore et un humour digne de l’ère Sean Connery. La recette de cette relance réussie de la saga tient là selon moi. Toutes les cascades et les effets spéciaux de ce James Bond sont crédibles : l’éjection depuis le cockpit d’un avion plastiqué d’explosifs, la course-poursuite en char blindé dans les rues de St-Pétersbourg (séquence énorme !), le saut à l’élastique, l’émergence d’une gigantesque antenne radar depuis les flots d’un grand lac… Le générique de Tina Turner casse la baraque…et ce Goldeneye a suivi le sillon tracé par cette mélodie, s’en montrant digne !

 

Il y a aussi ce dépaysement total qui fit la force de l’ère Roger Moore : Pierce Brosnan ira de la Côte d’Azur à Cuba en passant par la Russie. L’ambiance de la Russie post-guerre froide est monumentale : elle est obscure, lourde et poisseuse avec toutes ses reliques de l’ère soviétique (l’armée rouge, les agents doubles, les ex-agents du KGB qui retournent leur veste, etc…). Il y a aussi ce charisme du « méchant » puisqu’il s’agit d’un collègue de boulot de James Bond : il s’agit du redoutable agent 006 du MI-6 !  Et il n’est pas seul puisqu’il a deux bras droit de taille : Xenia Onatupp, une géorgienne qui couche pour tuer sadiquement, et le colonel Ourumov, un grand conspirateur qui n’a peur de personne d’autres que de 006.

 

Les deux bras droit de Trevelyan 006 : Xenia Onatupp (à gauche), le colonel Ourumov (à droite)

 

 

La bande-son du français Eric Serra est très adéquate même si elle rappelle parfois trop celle de Léon. Mais ce n’est pas facile pour Eric Serra de bosser la même année sur deux projets en même temps : Léon et Goldeneye ont été conçus à moins d’un an d’intervalle. Il y a aussi et surtout peu de gadgets promotionnels, en tout cas pas autant que dans les trois james bond suivants de Brosnan. Ça permet de ne pas irriter le spectateur autant que lors des trois derniers opus en date, qui sont truffés de marques. A tout casser je recense dans Goldeneye la montre dont la marque est dit vite fait bien fait par 007 et le bolide décapotable bleu d’une puissante berline de marque bavaroise. Mais la voiture n’est pas encore rendu au stade de l’arme de destruction, du genre lance-missile ou autres, et ça c’est un très bon point. C’est une belle voiture digne d’un agent secret…point final. Cet embryon de promotion fait que je classe ce Goldeneye parmi les meilleurs James Bond de l’histoire, et le meilleur avec Casino Royale de ces vingt dernières années ! Mon avis ne tient pas seulement à ce respect du spectateur au plan de la promotion mais tient aussi de tous les bons points que j’ai énuméré plus haut.

 

Bon, il faut bien énumérer quelques défauts, sans quoi mon rôle de critique ciné ne servirait à rien. Comme défaut je pense aux quelques facilités de scénario qui concourent à ce que James Bond mène son enquête au bout, par exemple la chance qui lui sert deux fois à se sortir de grands périls ou encore la vitesse avec laquelle il élucide l’affaire. Quelques gimicks d’Eric Serra sont mal appropriés, notamment lorsque 007 plastique les bombonnes de gaz en tout début de film. Ça encore c’est léger. Je cherche d’autres défauts….mais je n’en trouve pas. ah si ! Le doublage des personnages russes me semblent mauvais : ils ont un accent haché qui m’irrite un peu. Mais bon…je cherche la petite bête parce que qu’est ce qui m’empêche de le voir en VO ! Un très bon James Bond qui ne triture pas le cerveau tout en en mettant plein la vue ! Onze ans après, le néo-zélandais Martin Campbell relancera la saga une seconde fois avec Casino Royale…là encore malgré un délicat passage de témoin entre deux acteurs principaux différents.

 

    Jeu d'acteurs     

Pierce Brosnan : :):):):(

Sean Bean : :):):):(

Famke Janssen : :):):(:(

Izabella Scorupco : :):):(:(

Gottfried John : :):):(:(

 

Tchéky Karyo : :):):(:(

 

 

 

 

 

Note action                   :):):):)

 

ð cascades très crédibles tout en étant surprenante, notamment la poursuite en char dans les rues de St-Pétersbourg.

 

 

 

Note charme                :):):):(

 

ð la Xenia Onatupp (Famke Janssen) est un peu trop garce à mon goût pour être une beauté fatale. Mais son rôle renoue avec les grandes méchantes coriaces de l’ère Roger Moore. Quant à Natalya Simionova (Izabella Scorupco) elle est très charmante mais un peu trop effacée dans son rôle (un rôle de james bond girl pas assez fort à mon goût)

 

 

Note James Bond          :):):):)

 

ð cette note tient compte de la connectivité de ce Goldeneye avec le reste de la saga et sa fidélité envers l’univers créé par Ian Fleming. Pour ce qui est de la connectivité c’est du tout bon : Pierce Brosnan reprend le flambeau du rôle titre avec ce brin d’humour et une prestance digne de l’espion créé par Fleming. L’intrigue post-guerre froide n’est pas sans rappeler un des thèmes principaux chers aux romans de Fleming : l’opposition ouest-est. Le scénario de Goldeneye n’est pas une créature de Fleming puisqu’il ne l’a jamais écrit. Mais Michael France, Bruce Feirstein et Jeffrey Caine ont su créer un épisode fidèle à Fleming, à commencer par le nom donné au satellite terroriste, « Goldeneye », qui n’est autre que le nom de la villa jamaïcaine où Fleming aimait se retirer pour écrire ses romans.

 

 

 

 

 

 

Pierce Brosnan devient en 1995 le cinquième James Bond de l'histoire, avec des qualités qu'il a partagé longtemps selon les aficionados avec le grand Sean Connery (humour cynique, prestance et charisme) jusqu'à ce qu'un fort packaging marketing ne viennent saborder toutes les qualités qu'il avait démontré dès ce premier opus dans les trois films suivants.

 

 

 

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