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Jamais plus jamais (Irvin Kershner -30.nov.1983)

Publié le

FICHE TECHNIQUE JAMESBONDIENNE

Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis / 2h15 min

Sortie mondiale : 30 novembre 1983

Réalisation : Irvin Kershner

Scénario : Lorenzo Semple Jr. D'après l'oeuvre de Ian Fleming .

Casting : Sean Connery (James Bond), Klaus Maria Brandauer (Maximilian Largo), Barbara Carrera (Fatima Blush), Kim Basinger (Domino Petachi), Max von Sydow (Ernst Stavro Blofeld), Bernie Casey (Felix Leiter), Edward Fox (M), Alec McCowen (Q), Pamela Salem (Mlle Moneypenny), Valerie Leon (La femme aux Bahamas).

Producteurs : Jack Schwartzman , Coproducteur Kevin McClory, Producteur exécutif Kevin McClory, Producteur associé Michael Dryhurst.

Photographie : Douglas Slocombe

Musique : Michel Legrand

 

Un peu d'orgeuil pour Sean Connery, qui veut signifier un bon coup combien tout James Bond c'est lui à la base, dans un 007 officieux, non reconnu par le producteur Broccoly et la famille qui exploite la franchise. Et ça se sent beaucoup concernant l'absence de promotion, de gadgets en folie ou de « grandiose en veux-tu en voilà ». Ce qui fait que Jamais plus Jamais est relativement réussi dans son genre.

                                                         Pitch

James Bond a vieilli. Il est considéré par ses supérieurs comme étant bon pour la retraite. Mais lorsque la paix du monde est menacée par une organisation criminelle, bien obligé de faire appel à 007 !

L'espiègle Sean Connery décide là, en 1983, d'aligner la maison de production Broccoli. La franchise sortait Octopussy la même année que cet officieux 007. Roger Moore n'avait qu'à bien se tenir, allait se dire la production de la franchise 007. Mais il faut croire que le match des égos est nul. En 1983, Octopussy est artistiquement réussi, tandis que Jamais plus Jamais ne souffre que d'un seul défaut : sa distribution en salles. Forcément, les bâtons dans les roues, ça existe. Le savoir-faire aussi ? Pas forcément. Jamais plus jamais est sobre en tout point, quand Octopussy restreint l'extravagance affichée avec flon-flon dans Moonraker plus tôt. Mais la franchise ne céda pas pour autant face au « scélérat » Connery. L'extravagance d'Octopussy on la retrouve tout simplement dans ses palais ou son Inde verdoyante. Et les gadgets de Bond persistent. Jamais plus jamais dit stop à tout cela, quant à lui, et il le serait à moins quand on sait que la production Broccoli lui a forcément savonné les planches : restriction budgétaire, pas d'objets promos qui pourraient rapporter, mais à la place une sobriété dans les cascades, l'action, le suspense.

Il est clair que Jamais plus jamais n'est pas un mauvais James Bond sous prétexte qu'il n'appartient pas à la franchise. Au contraire, il apporte une bouffée d'air qui sera réutilisée ensuite par la franchise. Plus de sobriété sous l'ère Brosnan/Craig, moins de flons-flons à travers le remplacement du so british Roger Moore par l'obscur acteur de théâtre Timothy Dalton, des ennemis moins extravagants dans leurs idées, etc. Sean Connery fait en outre bonne impression en remettant son costume adoré, celui qui l'a rendu célèbre et qui avait, il faut le rappeler hnnêtement, lancer la saga de Fleming sur grand écran avec difficultés...mais réussites à la clé. Vieillissant certes, mais Moore n'en menait pas si large que ça, par comparaison.

Quant aux séquences typiques des James Bond officiels, elles sont là et bien là, avec semble-t-il, un effort immense réalisé pour rendre crédible quoi que ce soit, tout en assumant l'humour un peu léger qui habille le tout. Ceci dit, il y a dans Jamais plus Jamais des facilités de scénario qui malheureusement, relaient cet officieux 007 dans la catégorie de ceux de l'avant-Daniel Craig : celle des facilités de scénario. Sous Pierce Brosnan, Roger Moore et Connery, il faut bien admettre que tout repose sur quelques personnages hauts en couleur, qui, très bizarrement et très maladroitement, semblent toujours se trouver ou se retrouver incognito, alors que leurs pérégrinations sont à la démesure de leurs ambitions !! Ce qui fait qu'on ne peut pas du tout aller jusqu'à dire que Sean Connery dans Jamais plus jamais, c'est un effort pour aller vers du vrai. On reste dans du spectacle grand public. Daniel Craig par contre, dispose actuellement, dans Casino Royale ou Quantum of Solace, d'un aspect hypertrophié de l'humain qui était dans le James de Fleming. Ce qui a permis à la saga de passer le siècle et de coller aux codes actuels. Sean Connery, malgré ses clins d'oeil dans le film, à son coup de poker et son audace, passe malheureusement pour à la fois un James Bond dépassé et un acteur qui en fait trop par amour-propre. Dommage.

 

Jeu d'acteurs

Sean Connery:) :) :) :(

Le costume lui va si bien

Klaus Maria Brandauer : :) :) :) :(

Un vrai talent déjà reconnu à l'époque

Kim Basinger : :) :( :( :(

Un peu trop « poupée »

Barbara Carrera :) :( :( :(

En rôle fort sinon rien face caméra

 

 

Note Action  :) :) :) :(

Aucunes surenchères, et on s'en portera d'autant mieux, mais une mise à profit judicieuse d'une poursuite en moto et R5 GT, ou encore des séquences sous-marines audacieuses avec les requins. Sobre mais efficace.

 

Note Charme :) :) :) :)

Kim Basinger avait tout pour réussir, disait-on à l'époque. Hormis son acting désuet, la belle captive la caméra. Ne pas oublier Barbara Carrera non plus, une belle tigresse jusqu'au bout des ongles, avec force de caractère, ni oublier ces femmes utilisées pour leur physique, en bikini en bord de piscine par exemple, qui apporte à Jamais plus Jamais un laisser-aller sexy qui tranche avec les James Bond officiels contemporains de cet officieux 007. Quant à Sean Connery, laissons parler les femmes ce serait mieux, mais il faut bien avour qu'il se la pète avec son costume. Un costume fait définitivement pour lui dans les mémoires ? On se demande toujours...quand on se penche sur sa succession au rôle-titre.

 

Note James Bond  :) :) :) :(

Cette note tient compte de la connectivité de ce Jamais plus jamais avec le reste de la saga et sa fidélité envers l’univers créé par Ian Fleming. La connectivité avec l'univers décrit par Ian Fleming reste dans cette violence dégagée par l'oeuvre originelle, tout en se démarquant de la façon de faire de la franchise. Point de musique officielles certes, mais un coup de poker pour l'espiègle Sean Connery, qui déboulonne le flegme hypertrophié de Roger Moore, et lui dégonfle quelque peu son cigare montré dans le contemporain ennemi direct de Jamais plus Jamais : Octopussy (réussi en matière d'extravagance pour sa part). Cette sobriété, cette absence de promotion et cette authenticité de Sean Connery dans ce rôle, font de Jamais plus Jamais, un beau pied de nez à la maison de production de la franchise. De quoi obliger à quelques efforts pour le prochain Moore, Dangereusement Vôtre en 1985.


 

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